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EUNUCHISME, subst. masc.
État de celui qui est eunuque*, qui a subi la castration. On donne le nom d'eunuchisme à l'ensemble des modifications qui résultent chez l'homme de la castration, et plus particulièrement de la castration faite avant la puberté (Pagniezds Nouv. Traité Méd.,fasc. 8, 1925, p. 39).
− P. ext. État d'un individu, de l'un ou l'autre sexe, chez qui la sécrétion interne des glandes génitales est absente ou très insuffisante. Une division s'impose entre l'eunuchisme dans le sexe masculin et l'eunuchisme dans le sexe féminin (Apert,ds Nouv. Traité Méd.,fasc. 8, 1925, p. 379).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. eunuchéisme, pris au sens moral. C'est une sorte d'eunuchéisme que cet affaissement doux. Tu t'es confit en rêvasserie sentimentale et en impuissance hypocondriaque (Amiel, Journal, 1866, p. 201).
Prononc. : [ønykism̥], ds Land. 1834 et ds Littré : eu-nu-ki-sm'. Étymol. et Hist. 1. 1838 « influence des eunuques sous le Bas-Empire » (Ac. Compl. 1842); 2. 1845 chir. « castration » (Besch.); 3. av. 1861 « état de celui qui est eunuque » (V. Parisot, s. réf. ds Lar. 19e); 4. 1866 eunuchéisme « inertie, indolence, impuissance » (Amiel, loc. cit.). Empr. au gr. ε υ ̓ ν ο υ χ ι σ μ ο ́ ς « castration ». Fréq. abs. littér. : 3.