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ÉTONNANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de étonner*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant d'une chose] Qui surprend par son caractère inattendu ou extraordinaire. Elle a publié d'étonnantes photographies qui donnent la nostalgie des steppes (Morand, New-York,1930, p. 253).Il portait (...) d'étonnantes bottines d'un beau cuir carminé (Duhamel, Suzanne,1941, p. 151):
1. Les rencontres les plus extraordinaires, les plus étonnantes circonstances, les plus déplorables situations deviennent des événements communs, et surpassent ce que les auteurs de roman peuvent imaginer. Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p. 1549.
Il (n')est (pas) étonnant que; trouver étonnant que; rien d'étonnant à :
2. Le véritable grand homme est bon à voir de près. Que les hommes superficiels, après s'être figuré qu'il était hors de la nature comme des personnages de roman, en viennent très vite à le trouver comme tout le monde, il n'y a là rien d'étonnant. Delacroix, Journal,1850, p. 410.
Emploi subst. L'étonnant est que. Il y a de l'étonnant et de la beauté dans ce qui paraît le plus simple : tu n'as qu'à extraire (Renard, Journal,1906, p. 1097):
3. Le mariage était, de toutes les formes de l'amour, la seule dont il n'eût pas essayé. Il [Byron] aimait l'étonnant, le dangereux. Pour un homme de sa réputation, l'étonnant n'était-il pas le mariage? Maurois, Byron,t. 1, 1930, p. 318.
B.− [En parlant d'une pers.] Qui se distingue par ses qualités, son talent, etc. Un enfant, un musicien étonnant :
4. Il est, dans cette pièce [Jacques Mauclair, dans « L'Éternel mari »], tour à tour humble et respectueux, ou menaçant, arrogant, goguenard, éploré, ironique, généreux, perfide. Ce serait un Tartuffe étonnant. Green, Journal,1955-58, p. 124.
Prononc. et Orth. : [etɔnɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 2 936. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 588, b) 3 159; xxes. : a) 4 615, b) 4 956.
DÉR.
Étonnamment, adv.De façon étonnante. Cet enfant profite étonnamment (Ac.).Ces premières chaleurs, n'est-ce pas, vous amollissent étonnamment? (Flaub., MmeBovary,t. 1, 1857, p. 128).Derrière lui, dans son ombre, se tenait une femme âgée qui lui ressemblait étonnamment, plus petite, l'air plus rude (Zola, Conquête Plassans,1874, p. 905).La constr. étonnamment + adj. a le plus souvent une valeur superlative.Oswald la reconnut pour Lucile, bien qu'il ne l'eût pas vue depuis trois ans, et qu'ayant passé, dans cet intervalle, de l'enfance à la jeunesse, elle fût étonnamment embellie (Staël, Corinne,t. 3, 1807, p. 132). [etɔnamɑ ̃]. Ds Ac. 1798-1932. 1reattest. 1752 (Trév.); de étonnant, part. prés. adj. de étonner, suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 178.
BBG. − Cohen 1946, p. 14.