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ÉTOILÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de étoiler*.
II.− Emploi adj.
A.− Qui est parsemé d'étoiles. Nuit(s) étoilée(s). Synon. constellé, ée.Dans les espaces du firmament étoilé (Coppée, Bonne souffr.,1898, p. 108).Considère les cieux étoilés qui t'entourent! (Claudel, Échange,1reversion, 1894, III, p. 711):
1. Je vous assure que j'ai eu un mouvement de joie lorsqu'au sortir de la sombre et impénétrable voûte de végétation qui ferme et enveloppe la ruine, le ciel bleu, vague, étoilé et splendide m'est apparu comme une immense vasque de lapis-lazuli pailleté d'or, dans un écartement de montagnes. Hugo, Le Rhin,1842, p. 323.
Emploi subst. rare
Littér., au masc. Sous prétexte qu'il [Dieu] est l'immense et l'étoilé (Hugo, Art d'être gd-père,1877, p. 63).Au masc. à valeur de neutre. C'est l'infini et l'étoilé, le chaud, le rompu, le désenivré (Musset, Lettres Dupuis Cotonet,1836, p. 671).
Région., au fém. Ciel étoilé. Il a dû y avoir une belle étoilée cette nuit, se dit Marthe (Giono, Joie demeure,1935, p. 25).Coucher à l'étoilée. Coucher à la belle étoile. Il eût dû coucher à l'étoilée comme son fils (Sand, Maîtres sonneurs,1853, p. 151).
B.− P. anal. [Correspond à étoile II]
1. [P. réf. à la forme de l'étoile]
a) Qui figure une étoile.
GÉOM. Polygone étoilé (cf. étoile II A 1 a). [On forme] les polygones réguliers étoilés de n côtés en divisant la circonférence en n parties égales et joignant les points de division de p en p, où p est un nombre quelconque premier avec n et inférieur à n (Hadamard, Géom. plane,1898, p. 160).
[En parlant d'un être vivant; en partic. d'un végétal] Anis, fleur étoilé(e). Au-dessus des jasmins étoilés (Balzac, Lys,1836, p. 121).L'anémone étoilée de Nice (Hugo, Rhin,1842, p. 211).
P. ext. [En parlant d'un animal] Dont le corps porte une marque ou est parsemé de marques de couleurs différentes. Le tigre aux larges flancs de taches sillonnés, Et le lynx étoilé (Chénier, Bucoliques, Bacchus,1794, p. 13).Des paons étoilés (Hugo, Légende,La Rose de l'Infante, t. 2, 1859, p. 635).
[En parlant d'une production humaine] Les chars étincelants à la roue étoilée (Hugo, Rayons et ombres,1840, p. 1042).Le talon chaussé de l'éperon nickelé, étoilé (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 215).
b) Qui est parsemé de motifs décoratifs figurant des étoiles. Robe étoilée. D'élégantes colonnes à chapiteaux de lotus soutenaient le plafond étoilé (Gautier, Rom. momie,1858, p. 318).
Bannière, drapeau étoilé. Drapeau des États-Unis d'Amérique. Les soldats qui arrivent en trombe, brandissant magnifiquement la bannière étoilée (Hémon, M. Chapdelaine,1916, p. 179).L'aide américaine, engagée sous le drapeau étoilé (Foch, Mém.,t. 2, 1929, p. 246).
c) Spéc., domaine milit.[En parlant de l'uniforme d'un officier général] Qui est pourvu d'étoiles. Cette main au bout de la manche étoilée (Claudel, Poés. div.,1952, p. 855).Ces militaires étoilés qui, en octobre 1941, parlent gaillardement de « remettre ça » au printemps prochain ( Œuvre,3 oct. 1941).
Subst. Officier général. C'est un ordre, colonel, qu'il avait dit l'étoilé à la moustache noire en brosse (Vialar, Morts viv.,1947, p. 365).
d) P. ext. Qui est déchiré, fêlé en étoile. Au-dessus d'une lanterne aux vitres étoilées (Zola, Assommoir,1877, p. 376).Le lorgnon était déjà par terre, étoilé comme une grosse larme (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 116).
2. [P. réf. à l'éclat d'une étoile]
a) Qui est ponctué de lumières. En haut, au-dessus de cet incendie, au-dessus des quais étoilés (Zola, Œuvre,1886, p. 371):
2. Je m'arrêtai sous l'Arc de Triomphe pour regarder l'avenue, la longue et admirable avenue étoilée, allant vers Paris entre deux lignes de feux, et les astres! les astres là-haut, les astres inconnus jetés au hasard dans l'immensité où ils dessinent ces figures bizarres, qui font tant rêver, qui font tant songer. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, La Nuit, 1887, p. 1140.
b) P. métaph. Brillant comme une étoile. Les âges à venir, pour nos regards voilés, Pensifs, se reflétaient dans ses yeux étoilés (Banville, Exilés,1874, p. 17).Je cherchai les yeux de Vanessa. Ils brillaient maintenant sur moi, étoilés et fixes (Gracq, Syrtes,1951, p. 155).
Fréq. abs. littér. : 529. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 612, b) 1 397; xxes. : a) 805, b) 493.