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ÉTISIE, subst. fém.
Vx, MÉD. et usuel. Maladie qui produit un amaigrissement extrême; p. méton. extrême maigreur. À cette époque, ses traits [de Prascovie] étaient déjà fort altérés par l'étisie prononcée qui la minait sourdement (X. de Maistre, Sibérienne,1815, p. 381).Créature malingre et d'échine ployée sous la malechance, Anna traîna son étisie dans le galetas sans y laisser d'enfants (Vogüé, Morts,1899, p. 28).Ses larges vêtements de chœur ne parvenaient pas à grossir sa forme squelettique, son étisie musculaire (La Varende, Curé d'Ars,1957, p. 13):
... la maladie, la lente maladie qui éteignait presque doucement la vie de Madame Gervaisais, la phtisie, aidait singulièrement le mysticisme, l'extatisme, l'aspiration de ce corps, devenant un esprit, vers le surnaturel de la spiritualité. L'amaigrissement de l'étisie, la diminution et la consomption du muscle, la mort commençante et graduelle de la chair sous le ravage caverneux du mal, la dématérialisation croissante de l'être physique... Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 263.
P. métaph. Si (...) nous examinons l'aspect général de l'art du seizième au dix-huitième siècle, nous remarquons les mêmes phénomènes de décroissance et d'étisie (...) la forme architecturale de l'édifice s'efface de plus en plus et laisse saillir la forme géométrique, comme la charpente osseuse d'un malade amaigri (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 221).
Au fig. Affaiblissement, mesquinerie, pauvreté, insuffisance. On ne trouvera point à emprunter; il y aura « étisie, marasme, mort civile » (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 143).Ces chanteurs souffreteux et dont la poésie, N'est que chagrin profond, mort prochaine, étisie, Ce sont de gros garçons robustement taillés (Pommier, Crâneries,1842, p. 160).Elle [Lice] s'aperçut soudain dans l'étisie de sa chicane (La Varende, Tourmente,1948, p. 144).
Prononc. et Orth. : [etizi]. Var. hectisie ds Pt Rob. : [εktizi]. Cf. étique. Étymol. et Hist. 1. [Av. 1719 étisie « état d'amaigrissement extrême » (Mmede Maintenon, Lettres ds Lar. 19e)]; 2. 1755 éthisie « maladie de consomption » (R. L. d'Argenson, Journal et mémoires, t. 9, p. 247); 1798 étisie « id. » (Ac.). Réfection d'apr. étique* de hectisie*. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Quem. DDL t. 7.