| ![]() ![]() ![]() ![]() ESTIMÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de estimer*. II.− Emploi adj. A.− [Correspond à estimer A] MAR. Hauteur, latitude, etc., estimé(e). Déduit approximativement de données plus ou moins sûres. Davis attachait une grande importance à ses observations (...) celles de midi, la latitude, lui apprendraient, par la comparaison entre le point estimé et le point observé si les compas étaient bien réglés (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 63): Au moment de la découverte, la latitude du vaisseau était de 6 degrés 57 minutes Sud, et sa longitude estimée de 152 degrés 28 minutes à l'Orient de Paris : mais cette longitude corrigée sur celle de la Nouvelle Zélande, déterminée par le capitaine Cook, et où Surville aborda par la suite, devait être de 153 degrés 45 minutes au point de son attérage ...
Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 114. − P. ext., AÉRON. Il importe (...) de vérifier (...) souvent (...) la position de l'aéronef et de remplacer le point « estimé », (...) par une position observée. C'est ce qu'on appelle faire le point (A. B. Duval, Hébrard, Nav. aér.,1928, p. 71). B.− [Correspond à estimer B; avec une valorisation affective] Qui suscite l'estime (cf. ce mot B), l'admiration, le respect intellectuel ou moral. Fort, généralement estimé. 1. [En parlant d'une pers.] Qui suscite un sentiment favorable. Les deux hommes les plus vertueux, les plus justement estimés et honorés de notre temps (Maine de Biran, Journal,1819, p. 200).L'élève le plus brillant et le plus estimé du professeur Censier (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 205). − Antéposé, dans une formule épistolaire. Mmeveuve Cavrois, votre estimée tante, me prie de vous représenter (...) (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 374). − P. anal. [En parlant d'un animal] Ces robustes mulets dont les plus estimés sont de provenance argentine (Verne, Enf. cap. Grant,t. 1, 1868, p. 91). 2. [En parlant d'une chose concr. ou abstr.] Qui suscite une opinion avantageuse. Un cru, un nom estimé; une traduction estimée. Un blond bronzé et doré comme le cuivre des statues antiques, couleur très estimée dans ce pays du soleil (Lamart., Destinées poésie,1834, p. 393).Ces excellents petits moutons dont la chair est si estimée (Michelet, Journal,1834, p. 146).Un livre anglais sur l'Égypte assez estimé quoique garni de quelques bévues. On en dit beaucoup de bien généralement (Flaub., Corresp.,1850, p. 89). − Emploi subst. fém. (p. ell. de lettre), vx. (Quasi-) synon. honorée.J'ai reçu en son temps votre estimée du 5 courant (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 593). Fréq. abs. littér. : 575. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 280, b) 801; xxes. : a) 685, b) 510. Bbg. Gohin 1903, p. 232. |