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ESSÉNIEN, IENNE, adj. et subst. masc.
HIST. RELIG.
I.− Adjectif
A.− Secte essénienne. Secte ascétique juive dont l'existence se situe autour du début de l'ère chrétienne (1erou 2esiècle avant Jésus-Christ jusqu'à la destruction du Temple de Jérusalem par Titus en 70) :
1. La secte essénienne n'était connue jusqu'à présent que par des notices émanant d'auteurs qui ne la connaissaient guère que du dehors : Philon, Josèphe, Pline L'Ancien. Philos., Relig., 1957, p. 4203.
B.− P. ext. Qui concerne, qui appartient à la secte essénienne. Écrit essénien. Les rouleaux découverts (à Qoumrân) n'étaient rien moins que les vestiges de la bibliothèque d'une communauté essénienne (ibid,p. 4202).
SYNT. Dogme, ouvrage essénien; messie, voyant essénien; doctrine, morale, tradition essénienne.
II.− Subst. masc. Membre de la secte essénienne :
2. Tandis que les Esséniens, et, jusqu'à un certain point, les Pharisiens, s'attachaient au fond, au sens, à l'idée, les Saducéens, au contraire, s'immobilisaient à la forme, à la lettre, au récit. P. Leroux, Humanité,t. 2, 1840, p. 679.
En partic. [P. réf. à l'hypothétique orig. essénienne du christianisme] Jésus (...) put envoyer les anachorètes au Liban. Ses pères, les Esséniens et les Thérapeutes, avaient peuplé les solitudes du monde (Sand, Lélia,1839, p. 410).Jésus, qu'on peut appeler le dernier des Esséniens (P. Leroux, De l'Humanité,t. 2, 1840, p. 662).
Poét. L'Essénien. Le Christ. Comme l'Essénien, au bout de son supplice, Désespéré d'être homme et doutant d'être un dieu (Leconte de Lisle, Poèmes barb.,1878, p. 349).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le subst. masc. esséen, rare, qui semble être synon. de essénien. L'étymologie du nom de Jésus, analogue, comme nous l'avons vu, au nom d'esséniens ou d'esséens (P. Leroux, op. cit., p. 811). Les esséniens n'étaient pas morts; sous le nom d'esséens, d'ossènes, d'osséens, ils se distinguaient à peine des nazaréens (Renan, Évangiles, 1877, p. 450). b) Le subst. masc. esséisme qui serait synon. de essénisme. Privés du lest de l'orthodoxie catholique (...) ils [les judéo-chrétiens] se confondirent plus ou moins avec l'esséisme (Renan, Église chrét., 1879, p. 280).
Prononc. et Orth. : [esenjε ̃], fém. [-njεn]. Seules transcr. ds Land. 1834, Nod. 1844, Littré et Barbeau-Rodhe 1930, toutes avec [ε] + [ss] à l'initiale; cf. essai. Admis ds Ac. 1762-1878 en tant que subst. masc. et uniquement au plur. ds 1762 et 1798. Étymol. et Hist. Ca 1265 hesseniiens (Br. Latini, Trésor, I, 122, 9, éd. F. J. Carmody, p. 111); 1704 Esséens (Trév.). Dér., par l'intermédiaire du lat. impérial Esseni, gr. Ε σ σ η ν ο ι ́ (Josèphe), Ε σ σ α ι ̃ ο ι (Josèphe, Philon), prob. de l'araméen ḥasēn, plur. à l'état abs. de ḥasē « pieux », ḥasayyā plur. à l'état emphatique de ḥasē (Bible Suppl., Klein Etymol.); suff. -ien*, -éen. Fréq. abs. littér. : 146.
DÉR.
Essénisme, essénianisme, vieilli, subst. masc.Doctrine, éthique des esséniens. Dogmes, préceptes de l'essénianisme. Son évangile [de St Luc], (...) renferme des traces incontestables d'essénianisme dogmatique (P. Leroux, De l'Humanité, t. 2, 1840, p. 810).Le Christianisme se développe à partir de l'essénisme et du sadducianisme : il doit au premier les institutions monacales et la force dynamique de ses œuvres de charité (Univers. écon. et soc.,1960, p. 6406).P. méton. La secte essénienne. L'essénianisme étoit la seule secte juive qui n'attendît point le Messie et qui condamnât le sacrifice, en quoi les chrétiens ne la suivirent pas (Chateaubr., Ét. ou Discours hist.,t. 2, 1831, p. 337).L'essénianisme était une des trois sectes entre lesquelles se divisait la religion juive (P. Leroux, De l'Humanité, t. 2, 1840p. 768).Essénisme. Seule transcr. ds Littré : è-ssé-ni-sm'. P. harmonis. vocalique on peut prononcer [esenism̥]. Pour la prononc. avec [εss-] à l'initiale ds Littré, cf. des-. Essénianisme [esenjanism̥]. Aucune transcr. ds les dict. 1resattest. 1831 essénianisme (Chateaubr., loc. cit.), 1863 essénisme (Renan, Vie Jésus, p. 16); avec le suff. -isme* de essénien, du rad. de essénien. Fréq. abs. littér. Essénianisme : 26.