Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ESPLANADE, subst. fém.
A.− Vx, FORTIF. Vaste espace libre de terrain plat qui s'étend du glacis d'une citadelle aux portes de la ville; p. ext. lieu dégagé devant une place-forte. La longue et belle esplanade des fortifications (...) avait été convertie en un mail, ombragé d'ormes (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 5).Belle esplanade entre la citadelle et la ville, où la cavalerie, l'infanterie s'exerçaient (Michelet, Journal,1846, p. 647).
B.− P. ext.
1. Vaste espace libre de terrain plat dégagé en avant ou aux abords d'un édifice. Esplanade d'un château; l'esplanade des Invalides. La petite esplanade qui tourne autour de l'église de Saint-Nazaire (Balzac, Béatrix,1839-45p. 152):
1. Les maisons de cette partie de New-York qu'on nomme la ville basse (...) se sont arrêtées tout d'un coup et, avant la mer, ménagent à l'œil l'espace d'une vaste esplanade en demi-lune. Sur ce terrain découvert, j'aime à recevoir l'été, de plein fouet, le vent de l'Atlantique... Morand, New-York,1930, p. 21.
P. ext. Place de grande dimension, souvent aménagée avec art, lieu de promenade. La place de la Riponne − vaste esplanade où tous les vents du ciel semblaient venus s'affronter − (Martin du G., Thib.,Sorell., 1928, p. 1220).
Rem. Ce mot sert souvent de nom propre écrit avec une majuscule (cf. A. Daudet, Tartarin de T., 1872, p. 87 et Barrès, Cahiers, t. 5, 1906-07, p. 212).
2. Espace plat et découvert, naturel ou aménagé, sur une hauteur d'où le regard embrasse un large horizon. Les prisonniers ont la permission de monter sur l'esplanade de l'immense tour (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 94).Monté sur une esplanade d'où l'on découvrait Marseille, les campagnes, les ports et la mer (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 61):
2. À Bosoum, où l'on domine le pays, je me tiens sur cette esplanade de latérite rouge-ocreux, contemplant l'admirable qualité de la lumière épandue. Gide, Voy. Congo,1927, p. 799.
Prononc. et Orth. : [εsplanad]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1477-83 « vaste espace découvert [dans une ville] » (Martial d'Auvergne, Vigiles de Charles VII, II, p. 31, éd. 1724 ds Gdf. Compl.). Empr. à l'ital. spianata « id. » (dep. le xives., G. Villani ds Tomm.-Bell.), part. passé substantivé de spianare « aplanir », du lat. class. explānāre « id. », dér. de plānus « uni, égal ». Fréq. abs. littér. : 174. Bbg. Archit. 1972, p. 168. − Hope 1971, p. 38. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 413. − Wind 1928, p. 44.