Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ESPALIER, subst. masc.
A.− Disposition d'arbres fruitiers plantés le long d'un mur sur lequel on palisse les branches, pour favoriser l'ensoleillement et protéger des intempéries les fleurs et les fruits. Espalier fleuri; se promener le long d'un espalier. Pour toutes les autres espèces ou variétés [de pommiers], l'espalier est le seul moyen d'assurer les récoltes et de leur donner une qualité passable (Du Breuil, Cult. arbres,1876, p. 19):
1. Son rêve aurait été d'écrire son nom partout avec des branches; je retrouve sur les espaliers les formes de toutes les lettres de l'alphabet. Et, pour réobtenir aujourd'hui des dispositions un peu rationnelles, il faut oser de vrais saccages, dont les arbres ne se remettront pas de longtemps. Gide, Journal,1916, p. 550.
SYNT. Un espalier de poiriers, d'abricotiers, etc.; la taille d'un espalier; culture, taille en espalier; nettoyer les espaliers.
Mur d'espalier (Ac. 1835, 1878), et p. ell. du déterminé, espalier. Mur qui soutient un espalier. L'espalier se dégrade (Ac.1932) :
2. ... quel mal jamais fût venu par-dessus un espalier mitoyen, le long des faîtières en dalles plates cimentées de lichen et d'orpin brûlant, boulevard des chats et des chattes? Colette, Sido,1929, p. 21.
Contre-espalier. Treillage disposé parallèlement à un espalier et destiné à supporter des arbres fruitiers de petite taille. Une poutrelle des contre-espaliers (Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 64).
P. anal. Disposition de plantes qui grimpent sur un mur ou un treillage. Un espalier de roses. Au temps des Mohammed, cela ne devait être qu'orangeries, avec des espaliers de jasmin et de myrte (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 105).
En espalier. [En parlant d'un arbre fruitier ou d'une autre plante] Taillé court et palissé contre un mur ou un treillage. Des orangers en espalier (cf. arbre B 1 b ex. 13) : Dans le jardin, une vigne en espalier conduisait à un charmant pavillon qui devint la retraite favorite du poète (Maurois, Ariel,1923, p. 254).
P. anal. [En parlant d'une chose] Disposée de telle sorte qu'elle semble prendre appui contre quelque chose. Jardin en espalier (sur une pente). Pas de village à proprement parler; quelques maisons en espalier sur la colline (Gide, Journal,1904, p. 141).
B.− Arbre dont les branches sont palissées le long d'un mur ou d'un treillage. Mur tapissé d'espaliers; fruit mûri sur espalier. La maison était fort exiguë, garnie de volets verts et d'espaliers disposés entre les fenêtres (Fromentin, Dominique,1863, p. 217):
3. ... tu veux tailler l'arbre et, de ses rameaux sauvages mais touffus, qui s'élancent en tous sens pour aspirer l'air et le soleil, faire un bel et doux espalier que l'on collerait contre (un) mur et qui alors, il est vrai, rapporterait d'excellents fruits qu'un enfant pourrait venir cueillir sans échelle. Flaub., Corresp.,1846, p. 265.
C.− Au fig. [En parlant d'une pers.] (Être, se tenir, rester) en espalier. Debout contre un mur, une porte, etc. La beauté des femmes du peuple dure peu, surtout quand elles restent en espalier à la porte d'un restaurant (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 45).
Arg., vieilli. [Au théâtre] Groupe de figurants. Il y a [aux Délassements-Comiques] tout un espalier de jolies filles en costume de pages (Nerval, Chat. Bohême,Annexes, 1855, p. 262).
Prononc. et Orth. : [εspalje]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1572 espauliere « mur garni d'un treillage le long duquel on fait pousser différentes plantes » (Liébault, Maison rustique, p. 294, éd. 1597 ds Gdf.); 1600 espalier « rangée d'arbres fruitiers plantés le long d'un treillage » (O. de Serres, Théâtre d'agriculture, VI, 20 ds Gdf. Compl.). Empr. à l'ital. spalliera « id. » (dep. 1572-75, A. Caro ds Tomm.-Bell.), aussi « soutien, épaulement » (d'où fr. espallier « id. », 1553 ds Hug.), d'abord « endroit où l'on appuie ses épaules lorsqu'on s'assied » (dep. 1348-63, M. Villani ds Tomm.-Bell.), dér. de spalla (épaule*). Fréq. abs. littér. : 155. Bbg. Hope 1971, p. 149, 191. − Vidos 1939, p. 370.