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ESCRIMER, verbe intrans.
Faire de l'escrime.
A.− Vx. Ces deux hommes escriment tous les jours l'un contre l'autre (Ac.1835-1932).
B.− Emploi pronom. C'étaient des bretteurs qui s'escrimaient sur le terre-plein au pied de la statue, comme en l'endroit le plus libre et le plus dégagé. Ils criaient : Tue! Tue! (Gautier, Fracasse,1863, p. 297).
[Avec compl. de moyen introduit par de] Tout à l'heure, il s'escrimait avec Pierre, de l'épée à deux mains (Mérimée, Jacquerie,1828, p. 29).La décision sera obtenue par une véritable mêlée où on s'escrimera du sabre et de la lance (Proust, Guermantes 1,1920, p. 116).
P. anal. Se servir d'un objet long et mince comme on le ferait d'une épée. L'irascible portière (...) se mit à s'escrimer avec son manche à balai (Jouy, Hermite,t. 3, 1813, p. 286).
Au fig.
Se battre, lutter avec une certaine vivacité. Je sentais que le vieux ne pouvait manquer de s'escrimer contre son ennemi détesté (Duhamel, Maîtres,1937, p. 234).
S'appliquer à faire quelque chose, faire de grands efforts pour y parvenir, peiner. C'est un fameux galimatias, sur lequel se sont escrimés tous les critiques de textes beethoveniens (Rolland, Beethoven,t. 1, 1937, p. 217).Lui aussi me dit, comme on s'escrimait à monter une côte : « Y a de l'avenir dans l'armée » (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 383).
Prononc. et Orth. : [εskʀime]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1534 au fig. s'escrymer « s'acharner, faire de grands efforts » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V.-L. Saulnier, chap. 21, p. 152); 1540 escrimer « faire de l'escrime » (N. Herberay des Essars, Le premier livre de Amadis de Gaule, p. 718 ds IGLF). Dér. de escrime*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 50.