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ESCAMOTEUR, EUSE, subst.
A.− Personne qui escamote, qui fait disparaître par une manœuvre habile.
1. Domaine du spectacle,vieilli. Personne qui fait des tours d'escamotage. Une dextérité, une rapidité d'escamoteur; l'habileté d'un escamoteur. Mais le latin, c'est-à-dire l'inintelligible pour la masse, c'est l'arche sainte de la foi, c'est le « parapharagaramus » des escamoteurs (Goncourt, Journal,1857, p. 319).L'escamoteur qu'on fait à son tour disparaître (Aragon, Rom. inach.,1956, p. 237):
Acrobates − illusionnistes − jongleurs. Les dresseurs d'animaux faisaient partie de l'immense tribu des saltimbanques dans laquelle figuraient aussi d'autres amuseurs de la foule : sauteurs − et c'est de là que vient l'origine du nom − marionnettistes, arracheurs de dents, danseurs de corde, jongleurs, escamoteurs. Hist. spect.,1965, p. 1530.
2. En partic., vx. Personne qui s'empare habilement d'une chose à l'insu de son propriétaire. Le Taillandy homme d'affaires, le Taillandy manieur et escamoteur d'argent, cynique et brutal, plat et fuyant selon les besoins de l'affaire (Colette, Vagab.,1910, p. 32).
Emploi adj. Elle bondit, et commence à s'habiller, sans que son épouvante fasse hésiter ses doigts escamoteurs (Colette, Cl. ménage,1902, p. 240).
B.− P. anal. ou au fig.
1. Personne qui élude (les difficultés, les obstacles) de façon habile. Ces misérables escamoteurs politiques qui font disparaître l'article 14 (Hugo, Corresp.,1832, p. 508).
2. Personne qui effectue quelque chose de façon trop rapide. Je n'aurais pas de tranquillité devant les autres et devant moi-même si je faisais mal une besogne. Je ne suis pas né pour être escamoteur (Barrès, Cahiers,t. 5, 1906-07, p. 4).
Rem. Le subst. fém. n'est pas attesté ds la docum.; il est toutefois enregistré ds plusieurs dict. : Besch. 1845, Lar. 19e-20e, DG, Guérin 1892, Rob., Lar. encyclop., Dub., Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. : [εskamɔtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1616 escamoteurs de conciences (Pasquil ou coq a l'asne de M. Guillaume pour balleier les ordures de ce temps, p. 4); 1690 « filou qui dérobe adroitement » (Fur.). Dér. du rad. de escamoter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 48.