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ESCADRON, subst. masc.
A.− ARM. Troupe de cavaliers armés. Trois compagnies de dragons, formant un escadron de cent cinquante chevaux, commandé par le plus ancien des trois capitaines (Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 365).Ils [les Turcs] lancèrent d'abord en avant un escadron de 500 cavaliers, suivi à distance par les piétons (Grousset, Croisades,1939, p. 61).
Spéc. Unité d'un régiment dans certaines armes (cavalerie, armée blindée, gendarmerie, train des équipages) correspondant à une compagnie d'infanterie. Escadron de cuirassés, de hussards, de gendarmerie mobile. Le 2eescadron de Uhlans attaque en flanc, suivi de 3 pelotons du 3eescadron (Foch, Princ. guerre,1911, p. 200).Le gentilhomme me présenta sept bataillons, une compagnie de chars, une batterie, un escadron de spahis, une compagnie de reconnaissance, des éléments de services (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 156).
Rem. Colin 1971 indique ,,L'escadron est commandé par le chef d'escadron (sans s) dans l'artillerie, le train ou la gendarmerie, par le chef d'escadrons (avec s) dans la cavalerie et l'armée blindée. Ces deux grades correspondent à celui de chef de bataillon dans l'infanterie et dans le génie.``
B.− P. anal. Troupe, groupe important de.
1. [Le compl. déterminatif désigne des pers.] L'escadron des duègnes et des grands parents de la famille (Taine, Notes sur Paris,1867, p. 5):
À dater de ce moment [1837], il [T. Gautier] fit partie de ce brillant escadron d'écrivains que M. Émile de Girardin ralliait sous son habile direction... Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 6, 1863-69, p. 295.
Escadron volant
[P. allusion au nom donné aux demoiselles d'honneur de Catherine de Médicis qui auraient servi ses fins pol.] C'était l'escadron volant des journalistes incompétents, qui, ne sachant rien, tâchent de le faire oublier, à force d'adulations aux vainqueurs et d'injures aux vaincus (Rolland, Beethoven,1937, p. 500).
[P. allusion au nom donné au groupe de cardinaux qui, dans un conclave, déclarent ne servir les intérêts d'aucune cour] Il [le législateur] exige une « ancienneté » de cinq ans au rôle [dans une commune] pour éviter la pratique des « escadrons volants » d'électeurs (Vedel, Dr. constit.,1949, p. 346).
2. [Le compl. déterminatif désigne des animaux] Des troupeaux de taureaux, des escadrons de chevaux de race espagnole, des hordes de daims et de cerfs (Chateaubr.Voy. Amér. et Ital.,t. 1, 1827, p. 119).Un escadron de pintades passa devant nous effaré (Fabre, Barnabé,1875, p. 353).
Rem. On rencontre ds la docum. escadronner, verbe instrans., vieilli. Exécuter des exercices, des manœuvres propres à la cavalerie. Nous espérions (...) trouver une instruction différente, pour la cavalerie légère de celle que reçoit la grosse cavalerie; mais point! et à toujours les hussards escadronneront comme les gros frères (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1824-30, p. 426).
Prononc. et Orth. : [εskadʀ ɔ ̃]. Fér. 1768 note la 2esyll. longue. Pour les dict. mod. seul Warn. 1968 indique la var. avec [ɑ]. Comparer avec cadre et escadre. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Dernier quart xves. « troupe armée » (J. Molinet, Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 95 : depuis que les Ytaliiens se sont boutez en la maison de Bourgoigne, ilz sont nombrez en escades et escadrons). Empr. à l'ital. squadrone « id. », attesté dep. av. 1470 (Luca Pulci ds Tomm.-Bell.), dér., à l'aide du suff. augm. -one, de squadra (escadre*). Fréq. abs. littér. : 407. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 583, b) 754; xxes. : a) 501, b) 527. Bbg. Breal (M.). Notes d'étymol. B. Soc. Ling. 1910/11, t. 16, p. 62. − Hope 1971, p. 37, 149.