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ESCADRE, subst. fém.
A.− ARMÉE
1. MAR. Groupe tactique ou organique de grands bâtiments de guerre sous les ordres d'un officier supérieur. Escadre légère, de haute mer; armer, équiper une escadre. Le doge répartit ses navires en deux escadres (Grousset, Croisades,1939, p. 125).Jamais une escadre ou un convoi n'appareilla plus sans être accompagné d'un écran de ces petits bâtiments [destroyers] (Le Masson, Mar.,1915, p. 7):
1. Le 4 juillet, la radio et les journaux annoncaient que la flotte britannique de la Méditerranée avait, la veille, attaqué l'escadre française au mouillage à Mers-El-Kébir. De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 77.
Vx. Chef d'escadre. Grade de la marine royale immédiatement supérieure à celui de capitaine de vaisseau (dict. xixeet xxes.).
D'escadre. [En fonction de déterminant] Destroyer, cuirassé d'escadre; bâtiment du train d'escadre (cf. Le Clère1960).
2. AVIAT. Unité de combat de l'armée de l'air sous les ordres d'un officier supérieur. Les barbelés n'arrêtent pas les escadres aériennes (Bloch, Destin S.,1931, p. 182):
2. Trois, quatre, cinq fois, chaque jour, les Stukas et les Junkers les bombardent par escadres d'une centaine d'appareils. Les ravitaillements n'arrivent plus que par faibles quantités. De Gaulle, Mém. guerre,1954p. 256.
B.− P. anal. [Avec un compl. prép. de désignant des choses ou des êtres en nombre, qui se déplacent ensemble] Groupe important de. Il [le Niger] a (...) des grands fonds où des escadres de poissons énormes nagent à l'aise (Zola, Fécondité,1899, p. 736).Des escadres de nuages ont surgi de partout (Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 169).
Prononc. et Orth. : [εskadʀ ̥], [ɑ:] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2 1787. [ɑ:] ou [a] ds Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930 et Warn. 1968 (cf. aussi ds Fouché Prononc. 1959, p. 58). [a] ds Land. 1834, Nod. 1844, Littré (qui souligne que la prononc. avec [ɑ:] est abandonnée); ds DG, Dub., Pt Rob. et Lar. Lang. fr. [a:] s'explique par le fait que le mot est emprunté à l'ital. Pour Mart. Comment prononce 1913 l'usage de la marine ([ɑ:]) doit prévaloir. À comparer avec cadre. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1461-66 « subdivision d'un corps de troupe » (J. de Bueil, Le Jouvencel, éd. C. Favre et L. Lecestre, t. II, p. 245 : escadres, comme on dit en Ytalie) − 1690, Fur.; 2. 1680 mar. (Rich. : escadre de navires). Empr. à l'ital. squadra, attesté au sens de « brigade » dep. le xves. (Lorenzo de Medici ds Tomm.-Bell.) et au sens mar. dep. 2emoitié xvies. (A. Falconi, ibid.; cf. formes fr. esquadre, scadre au xvies. ds Hug.), propr. « équerre » (v. ce mot). Fréq. abs. littér. : 229. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 313, b) 174; xxes. : a) 240, b) 467. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 127. − Hope 1971, p. 37, 149. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 57, 409. − Vidos 1939, p. 22; pp. 347-350.