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ÉRAFLER, verbe trans.
Entamer légèrement (la partie superficielle de quelque chose, la peau). Érafler l'épiderme, le cuir chevelu. (Quasi-)synon. égratigner, écorcher.La trirème bondit; elle érafla l'idole établie à l'angle du môle (Flaub., Salammbô,1863, p. 116).L'endroit où le frottement des matelas avait éraflé le papier peint (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 194).Les balles éraflèrent les murs (Green, Journal,1933, p. 171).
P. métaph. Un sanglot vint, comme un hoquet qu'on ne saurait réprimer, érafler le silence (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 193).
Emploi pronom. à sens passif. Jusqu'aux cimes acérées où semblaient s'érafler les nuages (Genevoix, Raboliot,1925, p. 261).[Louis] se heurte, s'érafle, tombe (Butor, Passage Milan,1954, p. 261).
[Avec compl. second. en à ou de désignant le tout (animé ou inanimé) dont la surface, ou une partie, est éraflée] Il a reçu un coup d'épée qui ne lui a fait qu'érafler la peau (Ac.).Il courait le bras en avant et il lui érafla l'épaule (Pourrat, Gaspard,1930, p. 244).Gardant contact avec le mur, contre lequel glissait son sac à main, dont elle érafla le cuir sur un clou (Montherl., J. filles,1936, p. 1044).
Emploi pronom. réfl. indir. Il s'est éraflé les mains en tombant. Elle se penchait vers lui, sérieuse, s'éraflant la peau de l'épaule contre le gros drap de son paletot (Zola, E. Rougon,1876, p. 70).
Rem. La docum. atteste a) L'emploi adj. du part. passé. Qui est écorché, entamé superficiellement. Meuble éraflé, main éraflée, visage éraflé. (Quasi-)synon. égratigné. Sarkis rentra bientôt, avec l'in-octavo, en basane éraflée (Péladan, Vice supr., 1884, p. 231). b) Érifler, verbe trans., région. ,,Frôler, passer aussi près que possible d'un objet sans le toucher. La pierre que tu as jetée, m'a ériflé la figure`` (Martellière, Gloss. Vendômois, 1893, p. 121). Emploi pronom. Son soulier de satin blanc bruissait en s'ériflant sous sa robe (Flaub., 1reÉduc. sent., 1845, p. 74).
Prononc. et Orth. : [eʀ ɑfle], (j')érafle [eʀ ɑ:fl̥]. Dub. transcrit [a], cf. aussi Grammont Prononc. 1958, p. 29. Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xves. (Chron. du Mont-Saint-Michel, 15, 201 cité par A. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 138 : la joe escorchee ou esraflee). Dér. de rafle*; préf. é-2*; dés. -er; cf. le m. fr. arraffler, 1394 ds Gdf. Fréq. abs. littér. : 44. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. de Philol. fr. et de Litt. 1915-1916, t. 29, p. 64. − Rigaud (A.). La Vraie Cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 339.