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ÉRABLE, subst. masc.
Arbre des régions tempérées, de la famille des Acéracées, à feuilles caduques et à graines disposées en samares. Cf. Bot., 1960, p. 924 [Encyclop. de la Pléiade].
En partic.
Érable suivi d'un subst. en appos. ou d'un adj., ou p. ell., érable. Variété d'érable poussant en Europe, dont le bois est utilisé en ébénisterie. Cette vallée s'étend (...) entre des collines arrondies et basses, couronnées de chênes, d'érables et de bouleaux (France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 2).L'arbre était un érable panaché, le plus noble seigneur du jardin (Duhamel, Terre promise,1934, p. 117):
1. Seuls l'érable sycomore et l'érable plane sont susceptibles d'atteindre les dimensions de grands arbres. On les rencontre à l'état disséminé dans les régions montagneuses et dans les collines et plateaux de l'est de la France. Cochet, Bois,1963, p. 35.
P. méton. Bois provenant de ces arbres. Ce sont (...) des pièces de premier ordre, en acajou, en palissandre, en érable (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 55).
Érable à sucre ou érable. Variété d'érable cultivée en Amérique du Nord pour sa sève. Eau, sucre, vinaigre d'érable. On a émondé les arbres du jardin surtout de l'érable à sucre qui avait une si belle, une si poétique tête (Chênedollé, Journal,1832, p. 149).Des verres remplis de sirop d'érable et de mélasse où l'on pouvait tremper son pain à volonté (Guèvremont, Survenant,1945, p. 119):
2. ... les érables, saignant à plaies ouvertes, c'était le son de mille gouttes jointes une à une qui tombaient. Rose-Anna (...) voyait la sève blonde dans les bassins, (...) le goût du sirop était sur ses lèvres, la senteur sucrée dans ses narines et toute la rumeur de la forêt dans son souvenir. Roy, Bonheur occas.,1945, p. 209.
Prononc. et Orth. : [eʀabl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1236 arable (G. de Lorris, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 1357). Du b. lat. des gloses acerabulus (TLL) composé du subst. lat. acer « érable » et de -abulus d'orig. controversée. Vendryes (ds R. Celtique, 32, p. 128) voit dans ce 2eélément un gaul. *abulus qu'il déduit de la 2epartie du cymrique [cri]afol « sorbier des oiseaux ». FEW t. 24, p. 100b, levant l'objection possible contre une formation hybride, propose un étymon gaul. *acar [correspondant probable de acer]-abulus, avec *acar remplacé par acer lors de la romanisation. Pour EWFS2(cf. Diez5, pp. 5-6) acerabulus serait le résultat d'une dissimilation de acer a(r)bor. Fréq. abs. littér. : 165. Bbg. Carnoy (A.). L'Érable en topon. et en ling. R. internat. d'onom. 1957, t. 9, pp. 241-252. − Delaigue (J.). Les Noms d'arbres dans la topon. de la Hte-Loire. Almanach de Brioude. R. internat. d'Onom. 1962, 42eannée, pp. 161-162. − Gamillscheg (E.). Hist. des mots gallo-romans qui désignent l'érable. R. Ling. rom. 1961, t. 25, pp. 290-307. − Millepierres (F.). Promenade philol. parmi les arbres. Vie Lang. 1969, pp. 122-133. − Nigra (C.). Metatesi. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 2.