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ENTRAIN, subst. masc.
A.− [En parlant d'une pers.]
1. Bonne humeur communicative, vivacité. Avoir de l'entrain, être plein d'entrain; manque d'entrain. J'ai parlé à tort et à travers avec l'entrain que j'ai toujours auprès des gens que je vois pour la première fois (J.-J. Ampère, Corresp.,1825, p. 337).Quand nous sortons avec des amis, le manque d'entrain de ma femme me glace (Maurois, Climats,1928, p. 192):
1. Ce milieu me soutire mon entrain, ma verve, mon électricité; il m'alanguit et m'assomme. Par instinct, je voudrais m'y soustraire, parce que je lui conviens très peu et qu'il ne me convient pas du tout. Amiel, Journal intime,1866, p. 536.
2. [Avec un subst. ou un verbe d'action] Ardeur, cœur, à faire quelque chose. Avoir de l'entrain au travail, à travailler; manque d'entrain au travail. Je travaille avec assez d'entrain et je me promets comme une récompense, au bout de mon chapitre, d'aller vous voir (Flaub., Corresp.,1867, p. 333).Il [Tastard] est d'une insouciance magnifique en toute chose, sauf à l'égard de son travail qu'il exécute avec entrain (Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 30).
Fam. Être d'entrain, se sentir d'entrain. Se sentir d'humeur à agir, en forme. Elle s'apercevait qu'on la regardait davantage... pourquoi? Elle se sentait moins d'entrain (Chardonne, Épithal.,1921, p. 39).
B.− [En parlant d'une chose] Animation, mouvement vif et animé. Entrain d'une conversation, de la danse; voix pleine d'entrain. Jamais les soirées de Musette n'avaient eu tant d'entrain et de gaieté (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 80):
2. Tous ensemble hurlèrent le refrain; et Rivet tapait du pied sur son brancard, battait la mesure avec les rênes sur le dos du bidet blanc qui, comme s'il eût été lui-même enlevé par l'entrain du rythme, prit le galop, un galop de tempête, précipitant ces dames en tas les unes sur les autres dans le fond de la voiture. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, La Maison Tellier, 1881, p. 1200.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃tʀ ε ̃]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1817 (Stendhal, Rome, Naples et Flor., t. 1, p. 226). Soit déverbal de entraîner* au sens de « charmer, enthousiasmer » (Mmede Sévigné ds Sommer Sévigné), soit composé de en* et de train* et issu de la loc. être en train « être en bonne disposition » (D'Aubigné, Les Avantures du Baron de Faeneste, éd. F. Réaume et de Caussade, t. 2, p. 416). Fréq. abs. littér. : 445. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 219, b) 793; xxes. : a) 834, b) 778.