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ENTOURER, verbe trans.
I.− [Le suj. désigne une pers.] Disposer (quelque chose/quelqu'un) autour de (quelque chose/quelqu'un).
A.− [Le compl. d'obj. et le compl. circ. prép. de désignent des choses] Disposer (quelque chose) autour (d'une autre chose). Entourer de murs, de palissades. J'entourerais d'un mur de pierres sèches mon petit champ (Guéhenno, Journal« Révol. », 1937, p. 84).J'attirai Antonia en lui entourant l'épaule de mon bras (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 130).Il versa le liquide brûlant sur le pouce de Mathieu et l'entoura de gaze (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 173).
[Avec ell. du compl. circ.] Je te dis que je vais lui faire un enfant, répondait Lulu entourant la taille de Sylvaine (Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 76).
Au fig. Accompagner. Entourer (qqc.) de garanties. J'ai eu beau tâcher d'entourer mon mal de mystère, ma mère n'a pu l'ignorer (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1893, p. 194).
B.− [Le compl. d'obj. désigne une pers., le compl. circ. prép. de désigne une chose] Disposer (quelque chose) autour de (quelqu'un). Je mis la tête sur son épaule et il m'entoura de son bras (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 318).
Au fig. Combler (quelqu'un) de (quelque chose). Entourer (qqn) de soins, de prévenances, d'égards, d'affection. On entoura jusqu'à sa mort Edmond de Goncourt d'un confortable respect (Thibaudet, Réfl. litt.,1936, p. 117).Aux vacances, nos enfants, nos petits-enfants nous entourent de leur jeunesse (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 289):
1. ... il se sentait, avec plus de pointe que jamais, entouré d'un cercle de mépris, de haine, de regards en dessous. Parce que pauvre, ... Montherlant, Les Célibataires,1934, p. 896.
Emploi pronom. réfl. S'entourer d'objets. Au fig. S'entourer de précautions. Je ne suis pas une cachottière, moi, je ne m'entoure pas de mystère (Beauvoir, Mandarins,1954p. 332).
C.− [Le compl. d'obj. et le compl. second. prép. de désignent des pers.] Disposer (des personnes) autour (d'une autre). Entourer (qqn) d'ennemis. On l'entoure d'espions (Guéhenno, Jean-Jacques,1952, p. 305).
II.− Être, se tenir autour de.
A.− [Le suj. désigne une chose] Être disposé autour de (quelque chose/quelqu'un).
1. [Le compl. d'obj. désigne une chose] Entouré de buissons, d'arbres. Son visage entouré de ses cheveux épars, comme le cœur d'une fleur entouré de ses pétales (Montherl., J. filles,1936, p. 1066).Je suis peu satisfait des cadres blancs entourant les tableaux (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 138):
2. Partout des échafaudages, des amorces d'escaliers, tout cela entourant les vieilles bâtisses couleur de ruines calcinées. Green, Journal,1936, p. 58.
Au fig. Calfeutrer le logis entouré par l'hiver (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 52).
Rem. Si le compl. circ. est gén. introduit par de − c'est alors un compl. de moyen − il peut l'être aussi par par : compl. d'agent.
2. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Le décor entoure et presse le spectateur (Camus, Révolte Asturies,p. 401).Ainsi se réalise un de mes rêves les plus anciens : travailler entouré de livres (Green, Journal,1947, p. 129).
B.− [Le suj. désigne un être animé] Se tenir autour de (quelque chose/quelqu'un).
1. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Pleins de questions, ils entouraient le père dans l'allée pierreuse (Pourrat, Gaspard,1930, p. 290).Simon et Gérard furent entourés par une dizaine d'hommes et de femmes (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 169).
a) [Avec bienveillance] Celui qui s'emportait, le groupe entier l'entourait, l'apaisait, l'obligeait à s'excuser (Sartre, Mots,1964, p. 186).
Spéc. Tenir compagnie (à quelqu'un). Il paraissait, vers la fin de la journée, entouré de sa cour d'admirateurs (Peyré, Matterhorn,1939, p. 40).
Emploi pronom. réfl. Réunir autour de soi. L'important, c'est qu'il sache s'entourer d'hommes qui possèderont les qualités qu'il reconnaîtra qui lui manquent (Gide, Feuillets,1911, p. 353).
En partic. Soutenir, aider (quelqu'un). Depuis que j'existe, j'ai été entouré, préservé, soutenu, vivifié par les femmes (Montherl., Malatesta,1946, IV, 7, p. 524).
[Sans compl. second.] Entourer quelqu'un. L'aider. Dans la solitude il emportait, l'entourant et le soutenant, l'image de la société (Bergson, Deux sources,1932, p. 11).Tu l'as conseillé, dirigé, entouré... et maintenant, tu ne le regardes même plus (Mauriac, Mal Aimés,1945, p. 232).
b) [Avec malveillance, en forme de menace] (Ils se trouvaient surtout à la fin de 1940) isolés en pays ennemi, dépourvus de tout, entourés de toutes parts par un adversaire infiniment supérieur (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 261).
Au fig. Comptez sur le temps et sur cet enfer qui vous entoure (Claudel, Soulier,1929, 2ejourn., 2, p. 759).
2. [Le compl. d'obj. désigne une chose] Des enfants sales entouraient la voiture (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 34).
Rem. On rencontre ds la docum. entourable, adj. Qui peut être entouré (au sens II B 1 a). Ledru-Rollin est plus conciliant, plus engageant, plus entouré, plus entourable, plus populaire par conséquent (Sand, Corresp., t. 3, 1812-76, p. 153).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃tuʀe], (j')entoure [ɑ ̃tu:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1538 (R. Estienne, Dict. Latino-gallicum, 47 a ds Rom. Forsch., t. 32, p. 56 : Ambire. Environner, entourer). Dér. de entour*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4 576. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 8 062, b) 7 184; xxes. : a) 5 971, b) 5 138. Bbg. Prigniel (M.). Entourlouper, entourloupe, entourloupette. Fr. mod. 1971, t. 39, pp. 345-348.