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ENTONNER1, verbe trans.
A.− Emploi trans.
1. Verser un liquide dans un tonneau, mettre en tonneau. Entonner de la bière. Un paysan reconnaît un Dieu dans le blé qu'il engerbe dans sa grange, et dans le vin qu'il entonne dans sa cave (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 132).
P. métaph. Cette douce personne en profita pour lui entonner l'huile dans le gosier (H. Bazin, Vipère,1948, p. 53).
2. Vieilli, fam. Boire sans retenue. L'hôte, un ivrogne, entonne son cinquième petit verre (Taine, Notes Paris,1867, p. 237).Des mariniers en caban qui buvaient debout, mangeaient sur le pouce, les joues pleines, s'empiffraient, entonnaient (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 252).
Expr. Entonner à même. Boire au goulot. Entonner comme un chantre. ,,Boire énormément`` (Rigaud, Dict. jargon paris., 1878, p. 134).
B.− Emploi pronom. réfl. à sens passif. S'engouffrer avec impétuosité. Le vent s'entonne dans cette cheminée (Ac.).À quelques toises de la caverne où s'entonne le Rhône (Arnoux, Rhône,1944, p. 68).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Entonnement, subst. masc. ,,Mise en levain`` (Duval 1959). Une température d'entonnement trop élevée (Boullanger, Malt., brass., 1934, p. 507). b) Entonneur, subst. masc., pop. Buveur. Le plus fort entonneur de bière (Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 1896, p. 106).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃tɔne], (j')entonne [ɑ ̃tɔn]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1215 (R. de Houdenc, Eles, 559 ds T.-L.). Dér. de tonne*; préf. en-*; dés. -er. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970.