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ENSABLER, verbe trans.
A.−
1. [Le compl. d'obj. désigne une formation naturelle ou une installation portuaire] Combler, engorger avec du sable. Tandis qu'elle [la mer] s'est retirée de Ravenne et d'Adria, elle ensable chaque jour le port de Livourne, et refuse de recevoir les fleuves (Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 7).
P. ext. Recouvrir de sable. Ces crues de la Loire qui ensablent à jamais une terre (Balzac, Lys,1836, p. 236).
Spéc. Recouvrir de sable (sans que cela constitue une gêne). Synon. sabler.Ensabler une allée (Lar. Lang. fr.).
2. Emploi pronom. Se remplir de sable; être peu à peu obstrué par du sable. Au Xesiècle de notre ère, un golfe profond, le Zwin, endentait la côte flamande. Puis, il s'ensabla (M. Bloch, Apol. pour hist.,1944, p. 3):
... ce canal [la Nieuwe Waterweg] s'est rapidement ensablé. Ce n'est qu'après 1880, avec l'aide de puissantes dragues, que l'on a pu assurer le passage dans le chenal à 4 mètres... Lesourd, Gérard, Hist. écon., XIXeet XXes.,1968, p. 281.
P. métaph. Les yeux s'ensablent. Avoir sommeil. Demeurez-vous longtemps à dialoguer? interrogea le romancier dont les yeux s'ensablaient déjà (Arnoux, Gentilsh. ceinture,1928, p. 66).
B.−
1. Vx [Le compl. d'obj. désigne un navire ou une pers.] Faire échouer sur un banc de sable. Le batelier nous a ensablés (Ac.1932).
Au passif. Être ensablé. Les bateaux attendent le vent de mer pour remonter [la Loire], et plus on monte, plus on est ensablé aux basses eaux (Michelet, Journal,1831, p. 100).
P. anal. [En parlant d'un véhicule terrestre] Mes fourgons, ensablés à quelque distance d'ici, contiennent mes provisions de bouche (Gautier, Fracasse,1863, p. 464).
2. Emploi pronom. S'échouer sur un banc de sable. Le Nil est au plus bas, aussi chaque jour et plusieurs fois souvent ma barque s'ensablait; alors les hommes (...) avec de grands efforts soulevaient la quille engagée dans le lit du fleuve (Du Camp, Nil,1854, p. 138).
Au fig. S'enliser. Vous avez eu raison de me renvoyer parmi les hommes. J'étais en train de m'ensabler dans ma solitude (Rolland, J.-Chr.,Nouv. journée, 1912, p. 1471).
C.− Rare et vx. Ensevelir dans le sable. Les graines qu'il sera nécessaire d'ensabler ou de mettre en terre, pour conserver leur propriété germinative (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 207).
Emploi pronom. [Le suj. désigne un poisson] S'ensevelir dans le sable. Chacun n'a qu'une pensée : se faire le plus plat possible, s'enfouir dans la terre, comme s'ensablent les soles à marée basse (Martin du G., Thib., Été 1914, 1936, p. 753).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃sɑble] ou [ɑ ̃sable], (j')ensable [ɑ ̃sɑ:bl̥] ou [ɑ ̃sabl̥]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1585 « (s')engager dans le sable » (De La Grise, Xelett. de Marc Aurèle, p. 429 ds Gdf. Compl.). Dér. de sable*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 12.