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ENRHUMER, verbe trans.
A.− Emploi trans. Provoquer le rhume (de quelqu'un). Le moindre courant d'air l'enrhume. J'ai un complet en tussor beige. Mais il est d'été et m'enrhume (Giraudoux, Apollon,1942, p. 61).Il [Adhémar] éternua et s'interrompit (...), la fraîcheur de l'arbre sicilien l'avait enrhumé (Arnoux, Calendr. Fl.,1946, p. 288).
Rem. La docum. et les dict. d'arg. attestent un emploi arg. et pop. au sens de « ennuyer ». « Vos balivernes m'enrhument; bonsoir, la compagnie! » (L. Daudet, Morticoles, 1894, p. 30).
B.− Emploi pronom. à valeur subjective. Attraper un rhume. Prenez garde de vous enrhumer! Risquer, avoir peur de s'enrhumer. Tu t'enrhumeras à prendre le frais à la sereine (Pourrat, Gaspard,1922,p. 235).« ... j'étais venu me faire un gargarisme. Je ne voudrais pas m'enrhumer de nouveau » (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 256).Vous allez vous enrhumer, vous allez tousser, grinça-t-elle (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 228).
Loc., vieilli. S'enrhumer, être enrhumé comme un loup. ,,Être fort enrhumé`` (Ac.).
Rem. La docum. atteste, chez Proust, enrhumable, adj. Qui est sujet à s'enrhumer. Docteur, je suis extrêmement rhumatisant et enrhumable, je viens de prendre trop d'exercice (Guermantes 1, 1920, p. 304).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃ ʀyme]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Début du xives. anrimé « affecté d'un rhume » (Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, XXIX, p. 332, var.); 1ertiers du xives. enrunmé (Ci nous dit [Compos. de la s. escript.] ds Gdf. Compl.); 1492 s'enrimer « contracter un rhume » (G. Tardif, Fauconnerie, I, 23, ibid.); 2. 1808 arg. (Hautel). Dér. de rhume*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 100. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 31, 414. − Staaff (E.). Qq. rem. sur le passage d'eu atone à u en fr. In : [Mél. Wahlund (C.)]. Mâcon, 1896, p. 246.