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ENRACINEMENT, subst. masc.
A.− Action de s'enraciner (pour une plante), formation des racines d'une plante. Le bouturage herbacé sous brouillard intermittent améliore beaucoup l'enracinement des espèces difficiles à bouturer (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 77).Son enracinement [du mélèze] profond exige des sols meubles et frais (Cochet, Bois,1963, p. 39).
P. anal. Partie d'un objet qui le rattache à quelque chose, l'ancre dans quelque chose. Les jetées espacées à leur enracinement à terre de 915 m s'avancent en mer parallèlement l'une à l'autre (Quinette de Rochemont, Trav. mar.,t. 1, 1900, p. 164).Déjà, les nuages avaient rempli bord à bord toutes les vallées des montagnes, tous les profonds enracinements de ces cimes qui pointaient seules dans le ciel clair (Giono, Batailles ds mont.,1937, p. 19).
B.− Au fig.
1. [Le compl. du nom, exprimé ou non, est une pers.] Fait, pour quelqu'un, de ressentir un attachement profond pour quelque chose; d'avoir des liens étroits avec quelque chose. Il [Jaurès] avait tout pour plaire à Péguy, un enracinement profond dans la culture grecque et latine (Tharaud, Péguy,1926, p. 98).Grâce (...) à son enracinement dans le fumier de la maison Vauquer, il [le père Goriot] nous donne l'illusion d'être réel (Mauriac, Grds hommes,1949, p. 152):
L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie. Weil, L'Enracinement,Paris, Gallimard, 1949, p. 45.
2. [Le compl. du nom est un sentiment, une manière d'être] Fait d'être fixé profondément dans l'esprit, chez une personne. Cette promenade si courte, dans de vieux petits salons frais, avait suffi pour donner à cet amour l'enracinement d'une habitude (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 71).
Prononc. : [ɑ ̃ ʀasinmɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1. 1338 « racine (ici pour une lignée) » (G. de Digulleville, Le Roman de la fleur de lis, éd. A. Piaget, 1297 ds Romania t. 62, p. 357); 2. 1378 fig. « action de s'enraciner » (Miracles de Nostre-Dame par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, t. 6, p. 228). Dér. de enraciner*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 28.