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ENNOYER, verbe trans.
A.− GÉOMORPHOLOGIE. [Le suj. désigne la mer] Recouvrir, faire disparaître une région continentale.
Emploi au part. passé. Un relief sous-marin (...) avec des chaînes ennoyées et des fosses de 10 000 m (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 497):
Golfe de Porto : l'impression d'une montagne tout fraîchement ennoyée par la mer est si forte qu'on en ressent une vague angoisse : on a peur que le mouvement de submersion ne continue. Gracq, Lettrines,Paris, éd. J. Corti, t. 1, 1967, p. 61.
B.− Au fig., rare. Noyer, faire disparaître. Toute cette poudre de passé ennoyait bien des arêtes, même les plus vives (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 92).
Rem. 1. La docum. atteste deux emplois pronom. au fig. chez Teilhard de Chardin. La cellule s'ennoie, qualitativement et quantitativement, dans le monde des édifices chimiques (Phénom. hum., 1955, p. 82). Quel que soit le groupe vivant que nous considérions, il finit toujours par s'ennoyer en profondeur dans « le domaine du mou » (ibid., p. 141). 2. On rencontre ds George 1970 a) Ennoyage, subst. masc. ,,Phénomène qui fait disparaître les parties basses d'un relief différencié soit par invasion des eaux (...), soit par enfouissement sous des dépôts détritiques : alluvions, sables d'origine éolienne``. Attesté ds les dict. gén. récents. b) Ennoiement subst. masc. ,,Invasion ou submersion d'un modelé continental par les eaux marines``. Absent des dict. généraux.
Prononc. : [ɑ ̃nwaje], (j')ennoie [ɑ ̃nwa]. Cf. aboyer. Étymol. et Hist. 1554 « noyer » (Enqueste, Béthune, ap. La Fons, Gloss. ms. Bibl. Amiens ds Gdf.). Dér. de noyer*; préf. en-*. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 30 (s.v. ennoyage).