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ENGOUFFREMENT, subst. masc.
A.− Rare et littér. Fait d'être précipité dans un abîme, de disparaître dans un gouffre. Gilliatt, (...) serait broyé avant de voir la panse et la machine et toute son œuvre s'abîmer dans cet engouffrement (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 356).Je suis le pauvre navire Qui court démâté parmi la tempête, (...) Pour l'engouffrement en priant s'apprête (Verlaine, Œuvres compl.,t. 1, Romances sans par., 1874, p. 47).
B.− P. anal.
1. [En parlant d'obj., de marchandises, etc.] Action de faire disparaître, d'absorber comme dans un gouffre; résultat de cette action. Tous les arrivages entraient par cette trappe béante; c'était un engouffrement continu, une chute d'étoffes (Zola, Bonh. dames,1883, p. 422).
2. [En parlant du vent, des intempéries] Action de pénétrer violemment dans un lieu par une ouverture, résultat de cette action. Les engouffrements du vent ployaient le bouquet d'épines sur ma tête (Goncourt, Journal,1871, p. 834).Il voulut rouvrir un volet, que le vent venait de rabattre; mais, par la fenêtre entrebâillée, ce fut un tel engouffrement, qu'elle dut accourir à son secours (Zola, DrPascal,1893, p. 265).
3. [En parlant de pers.] Action d'entrer, de pénétrer précipitamment dans un lieu. Quand ils [les mineurs] commencèrent à déboucher par groupes épouvantés dans la salle d'accrochage, ce fut un véritable engouffrement : ils se jetaient vers le puits, ils s'écrasaient à l'étroite porte du goyot des échelles (Zola, Germinal,1885, p. 1404).
C.− P. métaph. ou au fig. [En parlant d'argent] Action d'engloutir en dilapidant; résultat de cette action. C'était un engouffrement de la richesse publique au fond de cette richesse d'un seul (Zola, Argent,1891, p. 94).
Prononc. : [ɑ ̃gufʀ əmɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1866 (Hugo, loc. cit.). Dér. du rad. de engouffrer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 10.