Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ENGOUER, verbe trans.
A.− Emploi trans., vx. Obstruer le gosier en avalant. Ce canard avala un morceau trop gros qui l'engoua (Ac.1835, 1878).
P. métaph. Cette angoisse (...) qui (...) engoue nos gestes (A. Daudet, Nabab,1877, p. 63).Il y eut bien d'autres présents, propres entre tous à m'engouer d'émotion (Colette, Fanal,1949, p. 105).
B.− Emploi pronom. réfl.
1. Vieilli. S'obstruer le gosier en avalant avidement. Il buvait et mangeait si avidement qu'il s'est engoué (Ac.1835, 1878).
P. ext. S'étouffer. Il finit par s'engouer dans sa fureur et par tousser (Giono, Hussard,1951, p. 98).
2. Au fig., usuel. S'engouer de, pour qqn ou qqc.Se passionner, s'enthousiasmer d'une manière excessive, et le plus souvent éphémère, pour quelqu'un ou pour quelque chose. S'engouer d'un bibelot, de la mode du jour, pour un peintre. Elle qui se dégoûtait si vite des gens après s'en être engouée (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 319).Loyal, solitaire, indépendant, ne jurant par aucun parti, s'engouant peu pour tel ou tel personnage (Sainte-Beuve, Portr. littér.,t. 1, 1844-64, p. 235):
Le duc de L. (...) s'engoua de tout ce qu'il voyait, de l'aspect du château par le clair de lune, de l'escalier gothique, surtout de la salle où nous étions. Duras, Édouard,1825, p. 183.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃gwe], (j')engoue [ɑ ̃gu]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. xives. « avaler, se gaver (de) » (Froissart, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, XI, 242 ds Gdf.); 2. 1672 engoué « entêté de » (Sorel, Conn. des b. liv., 447 ds Brunot t. 4, p. 571); 1680 s'engoüer « s'entêter de » (Rich.). Empr. à une forme dial. non déterminée se rattachant comme joue*, gave*, gaver* à l'étymon pré-latin*gaba, *gava (FEW t. 4, p. 4b). Fréq. abs. littér. : 80.