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ENFILAGE, subst. masc.
A.− Technique
1. Action d'enfiler. Assemblage par enfilage. Il est évident que les difficultés de chauffage et d'enfilage d'une barre en toute sa longueur devaient être grandes (Fillon, Serrurier,1942, p. 20).Une réserve de fil qui supprime tout risque de casse par inertie lors de l'enfilage et du départ de l'aiguille (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 182).
2. Résultat de cette action. La grande rainure du côté opposé à l'enfilage (Lar. mén.1926, p. 781).
− Spéc., MINES. On opère simultanément le percement et le boisage de la galerie par la méthode de poussage ou de l'enfilage (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 661).
B.− P. ext., au fig., arg.
1. Arrestation en flagrant délit. Avoir écopé à l'enfilage. J'ai commencé à faire l'étalage; réussi pendant un an; pas d'enfilage (Le Figaro,4 août 1873ds Larchey, Dict. hist. arg., 1878, p. X).
2. Coup malheureux, pertes successives au jeu. Risquer l'enfilage (d'apr. Esn. 1966).
Rem. On rencontre ds la docum. enfilement, subst. masc., rare, au fig. Action d'enfiler; son résultat. Il ne demandait pas mieux que d'expliquer Corneille, et de l'épuiser, par le même enfilement des causes secondes (Péguy, Argent, 1913, p. 1176).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃fila:ʒ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. A. xves. enfillement « action de filer » (Gloss. lat. fr., Richel. 1. 7679, fo220 vods Gdf.); 1577 (Jamyn ds Hug.), attest. isolées; 1890 « action d'enfiler » (DG). B. 1. 1697, 22 avr. enfilage terme de cristallerie (Inventaire des meubles de la Couronne ds Havard); 2. 1873, 4 août arg. « arrestation en flagrant délit » (Le Figaro, loc. cit.); 3. 1905 technol. (Haton de La Goupillière, loc. cit.). Dér. du rad. de enfiler*; suff. A -(e)ment1*, B -age*.