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ENCEINTE2, adj. fém.
A.− Qui est en état de grossesse. Une femme enceinte. Magdeleine était enceinte et sa grossesse avancée se trahissait visiblement (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 189).Eux partis, ma femme nous confia qu'elle était enceinte de deux mois passés (Verlaine, Œuvres compl., t. 5, Confessions, 1895, p. 195).
Être enceinte de (qqn). Attendre un enfant de (quelqu'un) :
1. Excusez ce sentiment bien naturel chez une femme si jeune. Et puis, pensez qu'elle est enceinte... − Enceinte du diable! hurla Pierre. Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Louise Leclerc, 1886, p. 150.
B.− P. métaph. ou au fig.
1. [L'accent est mis sur la notion de richesse, d'abondance, de fécondité] :
2. Puig enviait les camarades tués; et pourtant il avait envie de voir les jours prochains. Barcelone était enceinte de tous les rêves de sa vie. Malraux, L'Espoir,1937, p. 453.
2. [L'accent est mis sur la rondeur des formes] Cet effroyable type du malheur social [Lecanal], long comme un ténia, ressemblait aux sacoches de la Banque (...) quand elles en partent pour revenir enceintes d'écus (Balzac, Œuvres div.,t. 2, 1830-35, p. 660).
Rem. 1. La forme masc. n'est pas exclue. Et elle « fait » un certain Lord Howard, toqué, dont la manie est de se croire enceint : on l'accouchait en lui tirant quelques chiffons (Goncourt, Journal, 1863, p. 1332). Ainsi ensorcelé, le garçon découvre qu'il est enceint. Plein de honte, il quitte son village et va chercher la mort parmi les bêtes sauvages (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p. 259). 2. La docum. atteste la formation sur enceinte du dér. enceinter, verbe trans. Rendre (une femme) enceinte; fertiliser (une chose...). Pas capable, tu dis que je suis pas capable? Alors c'est peut-être bien toi qu'as enceinté la Valérie au Polyte (Aymé, Brûlebois, 1926, p. 93). Planter, c'est enceinter la terre; ensuite il faut rester immobile, épier (Sartre, Sit. III, 1949, p. 265).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃sε ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1165 enceinte (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 29765). Du lat. class. incincta « entourée », part. passé de incingere (v. enceindre). Fréq. abs. littér. : 509. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 936, b) 960; xxes. : a) 629, b) 472. Bbg. Archit. 1972, p. 166.