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EMPOURPRER, verbe trans.
Colorer de pourpre, de rouge.
A.− [Sous l'effet de phénomènes naturels, accidentels] Reflets d'un incendie empourprant l'horizon. Synon. embraser, rougir.À l'orient quelques nuages longs que le soleil empourpre. Vers l'ouest, ciel et lac sont d'une même couleur de perle (Gide, Voy. Congo,1927, p. 700).Lorsque les derniers rayons du soir empourprent cette bande de sapins qui saluent mon ascension (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 98).
Empl. pronom. à sens passif. Devenir pourpre. L'horizon s'empourpre des lueurs d'un incendie. Synon. rougeoyer, s'embraser.C'est de sang, pour vous, qu'il se colore, le couchant, lorsqu'il s'empourpre! (Gide, Corresp. [avec Valéry], 1891, p. 83).Au premier plan cette petite résidence dont les fenêtres, ce soir, s'empourprent (Morand, New-York,1930, p. 49).
B.− [En parlant de pers., en partic. du visage] La colère; la honte, la fureur, la confusion empourpre le visage de qqn; un flot de sang empourpre la face de qqn; le bonheur, la pudeur, un sujet délicat, un regard direct empourpre les tempes de qqn. Brunet sent que la chaleur lui empourpre les joues (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 271).Les œillets de la pudeur empourpraient légèrement le jasmin de son teint (Camus, Chev. Olmedo,1957, 3ejournée, 8, p. 794):
David ne répondit pas, mais détournant un visage que l'irritation empourprait, il s'éloigna de quelques pas. Green, Moïra,1950, p. 168.
Emploi pronom. à sens passif. S'empourprer d'orgueil, de colère, de honte; les joues, le front, les oreilles, les tempes, le teint de qqn s'empourprent. Laure sentit son visage s'empourprer tout entier jusqu'à la racine de ses cheveux d'acajou (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 108).Quand un garçon tarde à prendre la commande, Charles Schweitzer s'empourpre de colère patriotique (Sartre, Mots,1964, p. 26).
Rem. On rencontre ds la docum. empourprement, subst. masc., avec la signification de rougeur. Les joues de René (...) se couvrirent sans qu'on sût pourquoi d'un magnifique empourprement (Courteline, Femmes d'amis, Fl. de cire, 1926, p. 93).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃puʀpʀe], (j')empourpre [ɑ ̃puʀpʀ ̥]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1552 (Ronsard, Les Amours, éd. Laumonier, t. IV, p. 52, v. 11). Dér. de pourpre*; préf. em-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 205. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 93, b) 507; xxes. : a) 388, b) 285.