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ÉMOUSSER1, verbe trans.
A.− [Le compl. désigne une lame, une pointe] Rendre moins tranchant, moins aigu. Émousser le tranchant d'un outil. Anton. aiguiser.Juste de quoi émousser aux arêtes le granit des tombeaux (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 300).J'émousse mon arme en même temps que je m'en sers (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 588):
1. ... je suis un vieux soldat. ... Et ma main, aux combats sans relâche occupée, Sait ce qu'il faut de coups pour émousser l'épée. Hugo, Préface de Cromwell,1827, p. 57.
B.− Au fig. Rendre moins vif, moins incisif, moins sensible. Émousser la curiosité de qqn; émousser un sentiment, une passion. Synon. atténuer, affaiblir, diminuer.On me croit beaucoup plus émotif, à mesure que j'émousse au contraire une sensibilité dont les excès m'ont fait tant de mal (Bernanos, Joie,1929, p. 638).Un musicien dont l'âge n'émousse ni la force créatrice, ni la vigilance critique (Bloch, Dest. S.,1931, p. 14).L'habitude n'a pas émoussé le regard de ses yeux attentifs (Green, Journal,1942, p. 142):
2. Je ne la laisserai plus habiter que par des caractères trempés, que la vie, loin d'émousser, aiguise. Gide, Les Faux monnayeurs,1925, p. 1111.
Emploi pronom. Devenir moins acéré. Douleur, chagrin qui s'émousse. Mes émotions de néophyte ne s'étaient pas émoussées (Beauvoir, Mémoires j. fille,1958, p. 68).
Prononc. et Orth. : [emuse], (j')émousse [emus]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1575 au fig. (Oresme, Œuvres morales, fo118c ds Gdf. Compl.); av. 1593 « rendre moins tranchant, moins aigu » (Amyot, De la curiosité, 19 ds Littré). Dér. de mousse* adj. « émoussé »; préf. é-*; dés. -er.