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EMMURÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.
I.− Part. passé de emmurer*.
II.− Emploi adj. Qui est entouré, enfermé entre des murs :
1. Elle avait remarqué qu'il n'y avait de fenêtres éclairées que celles qui donnaient sur la rue. Les autres étaient percées sur une cour emmurée. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 117.
P. métaph. ou au fig. Qui est enfermé, isolé du reste du monde :
2. Il était là, n'ayant rien à dire ni à faire − pareil à la plupart de ses contemporains, des plus illustres aux plus obscurs, emmuré dans son matérialisme, dans son déterminisme, prisonnier d'un univers infiniment plus borné que celui d'Aristote. Mauriac, Le Mystère Frontenac,1933, p. 26.
III.− Subst. Personne enfermée entre les murs d'une prison, d'un cloître. La vérité est en marche, disait Zola. La justice la suit, maintenant (...) l'emmuré voit pénétrer dans sa tombe un rayon de lumière (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 439).
Les emmurés de Carcassonne (Ac. 1932). Hérétiques condamnés à la prison perpétuelle par le Tribunal de l'Inquisition.
P. anal. :
3. Ces blocs énormes ne peuvent être soulevés que par des grues puissantes, que l'on attend de jour en jour. On parvient à envoyer aux emmurés de l'oxygène qui les maintient encore en vie. Gide, Journal,1943, p. 164.
P. métaph. Elle (...) devint directrice d'un institut d'aveugles (...) chacune de ces emmurées était heureuse (Gide, Symph. pastor.,1919, p. 887).Si elle n'avait pas été sourde, elle aurait collé son oreille... mais on n'avait pas à se méfier d'elle, emmurée vivante (Mauriac, Th. Desqueyroux,1927, p. 245).
Fréq. abs. littér. : 34.