| ![]() ![]() ![]() ![]() EMBU, UE, part. passé et adj. I.− Part. passé de emboire*. II.− Emploi adj. Imbibé, imprégné d'eau, de liquide. J'ai levé vers lui des yeux embus de larmes (Colette, Cl. ménage,1902, p. 64).Il fallait suivre un long couloir mal éclairé dont les murs embus laissaient, de-ci de-là, rouler avec lenteur une larme couleur de café (Duhamel, Suzanne,1941, p. 15). − Spéc., PEINT. [En parlant d'un tableau, d'une toile] Qui est devenu mat, terne, le support ayant absorbé l'huile ou l'essence. [Le peintre] retrouvera dans un coin de l'atelier toutes ces pochades embues, et tâchera d'en composer un tableau (Richepin, Pavé,1883, p. 364). ♦ P. métaph. Il disait dans son jargon d'atelier que M. Guizot et le P. Lacordaire avaient trouvé Tocqueville embu; qu'ils l'avaient reverni (Mérimée, Lettres ctesse de Boigne,1870, p. 150). III.− Emploi subst., PEINT. Aspect terne et mat d'un tableau ou de certaines de ses parties. Il devait ensuite se battre contre des embus terribles, car ses toiles absorbantes buvaient du coup le peu d'huile des couleurs (Zola,
Œuvre,1886, p. 269). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃by]. Ds Ac. dep. 1762 (absent en tant que part. de Ac. 1932). |