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EMBARRASSÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de embarrasser*.
II.− Emploi adj.
A.− Vx. Barré par un encombrement, un embarras (de). Il [Julien] rentra dans la forêt. Elle était embarrassée de lianes; et il les coupait avec son sabre (Flaub., St Julien l'Hospitalier,1877, p. 115).
B.− Encombré, gêné (par). C'est quelque fois à 25 à 30 kilomètres en droite ligne, et il faut plusieurs jours à cette horde nomade embarrassée de bagages et d'enfants pour gagner sa nouvelle installation (Brunhes, Géogr. hum.,1942, p. 203).
− Spéc. [En parlant d'une fonction dont la bonne marche est entravée] Il avait les paupières chaudes et piquantes, la respiration embarrassée (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 175).
C.− Qui manifeste de l'embarras, qui est dans l'embarras.
1. [En parlant de pers.] MmeRaquin, en face de la réalité, resta embarrassée, honteuse de ses rêves (Zola, T. Raquin,1867, p. 17).
− [ou de leur comportement] Ton un peu embarrassé (Fiévée, Dot Suzette,1798, p. 94).Air embarrassé (Zola, Nana,1880, p. 1317).Le silence retomba, embarrassé (Zola, Terre,1887, p. 67).
2. [En parlant de choses abstr.] :
Le surabondant gratte-papier prend place sur les mêmes échelles que le technicien recherché; l'entreprise nationalisée est embarrassée pour faire à un ingénieur de grand talent une situation qui l'attire ou le retienne, ... Chenot, Les Entreprises nationalisées,1956, p. 97.
− Spéc., vx. Enceinte. Ma fiancée, qui avait peur que je ne revinsse pas, étant déjà « embarrassée », en pensa mourir de tristesse et de regret de sa noce perdue (Courier, Pamphlets pol.,1823, p. 188).
Fréq. abs. littér. : 1 853. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 059, b) 3 286; xxes. : a) 2 735, b) 1 863.