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EMBARCATION, subst. fém.
Bateau de faible dimension, généralement non ponté, naviguant à voile, à rames, à vapeur ou à moteur. Synon. barque, canot.On fait ce trajet pénible à voiles et à rames par des embarcations destinées à cet usage (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p. 13).Des canotiers désolés cherchaient leur embarcation disparue (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Âne, 1883, p. 373):
1. À quelques centaines de mètres, une barque blanche, incroyablement lumineuse, glissait sur l'indigo de la mer. La coque, au-dessous de la ligne de flottaison, était peinte en vert, d'un vert agressif de jeune pousse; et les coups de rames projetaient l'embarcation en avant par une suite de rapides secousses, qui soulevaient la proue hors de l'eau, et découvraient à chaque bond l'éclat mouillé de la coque verte, subit comme une étincelle. Martin du Gard, Les Thibault,Le Cahier gris, 1922, p. 645.
En partic. Petit bateau hissé à bord d'un navire et utilisé notamment pour les navettes à terre ou en cas de naufrage. Synon. canot, chaloupe.S'il fallait mettre une embarcation à la mer par grosse houle, c'est lui qui sautait dedans (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 39):
2. Des équipes d'hommes qui ne savaient pas nager mettaient les canots à la mer. La légèreté des embarcations les gênait, que les vagues bousculaient, qui manquaient sans cesse d'embarquer de l'eau, et qui semblaient se dérober quand on grimpait dessus. Queffélec, Un Recteur de l'île de Sein,1944, p. 125.
P. métaph. Les premiers (...) sautent sur une autre embarcation politique, quand la première va en dérive (Balzac, Fille yeux d'or,1835, p. 348).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Rare, p. ext. Moyen de transport, véhicule. Croyant à chaque instant que notre embarcation [la voiture] allait se briser contre les troncs d'arbres laissés par les paysans russes à fleur de terre (Balzac, Œuvres div., t. 3, 1836-48, p. 677). b) Un emploi synon. de embarquement (signalé comme abusif par Littré). Habitants qui, malgré leur dévotion, étaient allés voir sur le port l'embarcation des troupes (Balzac, Langeais, 1834, p. 201).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃baʀkasjɔ ̃]. Ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1633 embarcacion mot esp. cité (Voiture, Lettre 52 ds Œuvres, éd. A. Ubicini, t. 1, p. 158 : Mais l'avis que l'on m'a donné [...] que je trouverois difficilement embarcacion devant le mois de septembre); 1771 embarcation (Trév.). Empr. à l'esp.embarcación « petit bateau », attesté dep. 1493 (d'apr. Cor., s.v. barca), dér. de embarcar (embarquer*). Fréq. abs. littér. : 363. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 368, b) 1 397; xxes. : a) 289, b) 306. Bbg. Gohin 1903, p. 295. − Kemna 1901, pp. 118-119. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 206.