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* Dans l'article "ÉGALITARISME,, subst. masc."
ÉGALITARISME, subst. masc.
Péj. Doctrine, attitude de ceux qui considèrent que les personnes ne présentent pas la moindre différence de droits, de valeur. L'égalitarisme veut l'égalité dans le ciel et sur la terre, l'égalité matérielle, quelque usage qu'on ait fait de sa volonté et de ses forces. Il ne s'aperçoit pas qu'il devient injuste par sensiblerie, et immoral par affection de bonté (Amiel, Journal,1866, p. 218):
Tout au moins sous ses formes supérieures, l'émulation reste située dans l'être-plus (...). La recherche appliquée de l'originalité a pour noyau une défense contre l'entourage; et cette rivalité originelle la rendra peu difficile sur le choix de ses moyens. Elle est de même nature, au fond, que l'égalitarisme de ces barbares auquel elle dévoue son mépris. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 587.
Prononc. : [egalitaʀism̥]. Étymol. et Hist. 1863 (Mozin-Peschier, Suppl. au dict. complet...). Dér. du rad. de égalitaire*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 11.
DÉR.
Égalitariste, subst.,péj. Personne qui considère que les personnes ne présentent pas la moindre différence de droits, de valeur. Les égalitaristes modernes, en cessant de comprendre qu'il ne peut y avoir d'égalité que dans l'abstrait et que l'essence du concret est l'inégalité, ont montré, outre leur insigne maladresse politique, l'extraordinaire grossièreté de leur esprit (Benda, Trahis. clercs,1927, p. 100). [egalitaʀist]. 1reattest. 1927 id.; du rad. de égalitarisme, suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 35.