Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
EFFRACTION, subst. fém.
A.− DR. PUBL. Bris de clôture, fracture de serrure effectué(e) pour pénétrer dans une propriété publique ou privée; dégradation de meubles en vue de s'en approprier le contenu. Vol avec effraction; pénétrer par effraction; effraction extérieure, intérieure. Ni la grille de la cour, ni la porte d'entrée de la maison ne portaient des traces d'effraction (Balzac, Splend. et mis.,1847, p. 558).Il ne bougea pas, garda le silence et refusa de porter plainte quand l'effraction fut constatée (Green, Journal,1934, p. 195).
Rem. On rencontre ds la docum. un ex. du verbe dér. pronom réfl. s'effractionner. Pénétrer par effraction dans son propre domicile. Je viens rôder... devant mon logement... [afin] de me voler, de m'escalader et de m'effractionner moi-même, afin de me faire empoigner (Sue, Myst. Paris, t. 8, 1842-43, p. 265).
B.− P. anal.
1. Pénétration accidentelle ou violente. La lame avait pénétré par l'effraction dans la panse, la panse sous cette surcharge s'était enfoncée (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 360).Il sillonna dans le sens de la longueur cette fosse où il n'avait pénétré que tard, par effraction (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. fr.,1908, p. 221).
2. Au fig. Violation d'un domaine réservé, mental, religieux, artistique. Par effraction; sans effraction. Le seul royaume du ciel se prend par effraction (Péguy, Myst. Sts Innoc.,1912, p. 93).Je n'ai pas le droit d'entrer dans ces âmes, je ne sais pas y entrer sans effraction et sans violence (Abellio, Pacifiques,1946, p. 373).Méthodes d'effraction de la personnalité (H. Banck ds Rob.Suppl.1970) :
Puis une ressemblance négative existe entre eux, trop éveillés, qui essayent par effraction de s'introduire dans le rêve, et moi, qui dors debout et qui essaye de m'introduire par effraction dans la réalité. Cocteau, Poésie critique II,Monologues, 1960, p. 53.
Prononc. et Orth. : [efʀaksjɔ ̃]. Transcrit, avec [ε] ouvert à l'initiale, sous l'influence des lettres redoublées ds Littré, Barbeau-Rodhe 1930 et à titre de var. ds Warn. 1968. Les dict. ne notent pas [f] double bien que le mot figure chez Rouss.-Lacl. 1927, p. 174 dans la liste de ceux où le redoublement de la consonne est le plus gén. marqué. Le mot est admis ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1404 (N. de Baye, Journ., I, 98 ds Quem. Fichier); attest. isolée av. le xvies. (Amyot ds Gdf. Compl.). Dér. avec suff. -ion* du rad. du lat. effractus, part. passé de effringere « rompre, briser, ouvrir avec effraction »; cf. b. lat. jur. effractura « effraction » représenté par effracture (1614 attest. isolée ds Gdf. Compl.). Fréq. abs. littér. : 85.
DÉR.
Effractionnaire, adj.,dr. publ. Coupable d'effraction. Si l'on peut comparer les divers personnages de ce livre à ceux d'un mélodrame, le voleur effractionnaire sera le brigand sans foi ni loi (Balzac, Œuvres div.,t. 1, 1824-30, p. 88). 1reattest. 1824-30, id.; de effraction, suff. -aire*.