Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ÉCORCER, verbe trans.
A.− Dépouiller (un arbre) de son écorce. Écorcer le bois, des peupliers, des chênes, une tige de noisetier; tronc écorcé; branche, baguette, souche écorcée(s). Quelques-uns de ces sapins gisaient à terre, et il n'y avait plus qu'à les écorcer (Verne, Île myst.,1874, p. 212).Ce vieux qui tournait le dos, écorçant dans une taille des billes de maritimes (Genevoix, Raboliot,1925, p. 172):
Dans ces bois qu'on exploitait alors, on remarquait des chênes les uns abattus, les autres debout; les premiers écorcés à terre, leurs troncs et leurs branches nus et blancs (...); les seconds portant sur leurs rameaux hirsutes et garnis d'une mousse noire, la fraîche verdure... Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 181.
Emploi pronom. à sens passif. Perdre son écorce. Un arbre qui s'écorce (Ac.).
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé en emploi adj. écorcé, ée. Un monceau de troncs abattus, de branches écorcées et saignantes jonchant la terre (Lamart., Raphaël, 1849, p. 307). Sur les souches d'arbre écorcées et lisses, des poussins s'ébattent, des canards dorment en boule (Goncourt, Journal, 1863, p. 1094).
B.− Dépouiller de son écorce, de son enveloppe, de sa balle (un fruit ou un grain). Écorcer le riz, du blé, une orange; écorcer une banane, une grenade. Synon. décortiquer, peler.Des châtaignes écorcées et séchées au four qu'on fait cuire dans du lait (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 413).Il zébrerait volontiers, haineusement, à coups d'ongles et écorcerait comme des oranges les joues vermillonnées (Renard, Poil Carotte,1894, p. 132).
C.− P. anal., rare, vx. Enlever la superficie de (quelque chose). En tournant autour de la vieille masure, dont le parement est presque complètement écorcé (Hugo, Rhin,1842, p. 49).Sous les flammèches et les tourbillons d'étincelles, écorcer les ardoises d'une partie du toit (Hugo, Rhin,1842p. 149).
Prononc. et Orth. : [ekɔ ʀse], (j')écorce [ekɔ ʀs]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. [xiiies. escorciés s'agit-il de escorcier [< écorce] ou de escorchier? (Chr. de Troyes, Perceval, éd. Hilka, 6939, var. ms. P. : D'un arbre qui fust escorciés)]; xiiies. (Délivr. du peup. d'Israel, ms. du Mans 173, fo3 rods Gdf. Compl. : Bastons... escorcié); 1568 [éd.] lentilles escorcées (Paré, Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, livre 22, chap. 2). Dér. de écorce*; dés. -er; collision avec écorcher pour les formes normanno-picardes. Fréq. abs. littér. : 42.