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ÉCOBUER, verbe trans.
AGRIC. Défricher par l'écobuage*. Les chaumes, écobués par larges places, se recouvraient de cendres grises (La Varende, Contes fervents,Pinsonnière, 1948, p. 96).Le beau-père avait (...) arraché les souches, écobué les buissons, aplani les cendres et fait une terre (...) la meilleure de toutes pour le blé (Giono, Joie demeure,1935, p. 445).
Prononc. et Orth. : [ekɔbɥe]. Ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1519 terre gobuée (Ste Croix, Vasles, Arch. Vienne ds Gdf.); 1539 égobuer (Cout. de Bret., VI, XVII ds Nouv. Cout. gén., IV, 410a); 1721 écobuer (Réaumur, Mém. de l'Acad. des sciences, p. 299 ds DG). Terme dial. de l'ouest (Bretagne, Touraine), dér. de gobuis « terre pelée où l'on se dispose à mettre le feu » (1519 ds Gdf.) (avec préf. é-*) lui-même dér. du saintongeais gobe « motte de terre » se rattachant au gaul. *gobbo « gueule, bouche » d'où sont issus le fr. gober*, l'a. fr. gobet « bonne bouchée, morceau » (cf. G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. V.-F. Kœnig, II Dout. 34, 656) sens dont est dér. p. anal. celui de « motte de terre » (cf. FEW t. 4, 180b).
DÉR.
Écobueur, subst. masc.Celui qui pratique l'écobuage. Les incendies doivent être attribués à l'imprudence des chasseurs, des passants et des écobueurs (Enquêtes sur les incendies de forêts,p. 77 ds Littré).Attesté par Guérin 1892 et par Lar. 19eSuppl. 1878-Lar. encyclop. Seule transcr. ds Littré : é-ko-bu-eur. 1reattest. 1760 (M. de Turbilly, Mémoire sur les défrichemens d'apr. Brunot t. 6, 1, p. 256); du rad. de écobuer, suff. -eur2*.
BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 150.