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DÉLATEUR, TRICE, subst.
Celui, celle qui se livre à un acte de délation envers quelqu'un. Vil, infâme délateur; délateur attitré. Barrère, abandonnant son ami et se portant lui-même pour délateur, fit pencher la balance contre le malheureux Robespierre (Chateaubr., Essai Révol.,t. 2, 1797, p. 109).Les enfants, (...) innocents délateurs de tout ce qu'ils entendent (A. Daudet, Jack,t. 2, 1876, p. 198):
J'ai pensé que je pourrais vous être de quelque utilité et empêcher que les soupçons ne s'égarent sur un innocent; le rôle de délateur, d'indicateur, croyez-le bien, ne m'offre aucun attrait particulier. A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 228.
Emploi adj.
[En parlant d'une pers.] « Je ne raconterai rien à votre père, je ne suis pas délatrice,... » (Sagan, Bonjour tristesse,1954, p. 73).
P. anal. [En parlant d'une chose] Un silence délateur. Mais il s'exhala de Jean Farou un parfum si outrageant, si délateur, que les deux femmes (Fanny et Jane) levèrent la tête en même temps (Colette, Seconde,1929, p. 250).
Prononc. et Orth. : [delatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1932. Noter que Ac. 1694-1798 l'enregistre uniquement au masc. Étymol. et Hist. 1. xves. « celui qui rapporte des faits (sans idée péjorative) » (Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 4, p. 95 : vray delateur des choses), attest. isolée; 2. 1538 (Est., s.v. defero : Delateur et dénonciateur a justice). Empr. au lat. delator « dénonciateur, accusateur » en lat. impérial et « celui qui propose, qui rapporte » en lat. chrét. (delator legis : Moïse; cf. lator). Fréq. abs. littér. : 62. Bbg. Gohin 1903, p. 232.