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DÉLAISSEMENT, subst. masc.
A.− Rare. Action de délaisser :
1. ... on tira pour moi du tabernacle d'une pharmacie très bien garnie une petite boîte bien enveloppée, et paraissant contenir deux onces de la précieuse cristallisation : politesse que je reconnus par le délaissement de trois francs, suivant les règles de compensation dont M. Azaïs agrandit chaque jour la sphère et les principes. Brillat-Savarin, Physiol. du goût,1825, p. 325.
En partic.
1. DR. CIVIL. Abandon d'un bien, d'un droit. Le preneur est lui-même cité en justice pour se voir condamner au délaissement de la totalité ou de partie de cette chose (Code civil,1804, p. 315).
Délaissement par hypothèque. Abandon par le tiers détenteur d'une propriété hypothéquée pour se soustraire aux poursuites d'un créancier envers lequel il n'est pas personnellement obligé. Quant au délaissement par hypothèque, il peut être fait par tous les tiers détenteurs qui ne sont pas personnellement obligés à la dette (Code civil,1804p. 395).
2. DR. MAR. Acte de délaissement. ,,Acte par lequel l'assuré dénonce la perte à l'assureur et lui abandonne la chose assurée avec sommation de payer la somme due à raison de l'assurance`` (Littré). ,,Faire aux assureurs d'une cargaison le délaissement des objets assurés`` (Ac.1878-1932).
B.− État de ce qui est délaissé, laissé à l'abandon.
1. [En parlant d'une chose] Aridité, délaissement du cimetière, plein de ronces (Michelet, Journal,1849, p. 61).
2. [En parlant d'une pers.] :
2. « Ils ne combattaient pas au grand jour, comme des soldats, écrit admirablement Jean-Paul Sartre. En toute circonstance ils étaient seuls, ils étaient traqués dans la solitude, arrêtés dans la solitude, et c'est dans le délaissement, dans le dénuement le plus complet qu'ils résistaient aux tortures... ». Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 470.
En partic. Délaissement sacré. État spirituel d'une personne qui se croit abandonnée de la grâce. Mais elle sentit au profond de l'âme, et jusqu'à la moelle des os, le délaissement sacré, seuil et porche de toute sainteté (Bernanos, Joie,1929, p. 605).
Prononc. et Orth. : [delεsmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1274 « abandon, cession (d'un droit) » (Bercé et la Hubaud., 30, Arch. Sarthe ds Gdf. Compl.); 1681 en partic. dr. mar. (Ordonnance ds Kuhn, p. 202). Dér. de délaisser*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 88.