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DÉGORGEMENT, subst. masc.
A.− Écoulement d'un liquide. Les dégorgements des robinets de vidange et de purge (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 237).
P. méton. Lieu où dégorge un égout, une rivière. Agrippa bâtit un fort devant le dégorgement du Mein (Hugo, Rhin,1842, p. 114).
P. anal. Le dégorgement de feu d'un lance-flammes (Romains, Hommes b. vol.,1938, p. 68).
P. ext. Ce dégorgement de marchandises, dont il [Mouret] venait de voir la maison s'engorger (Zola, Bonh. dames,1883, p. 709).
Au fig. :
1. Ce dégorgement d'impures railleries, de salissants opprobres était manifeste chez le marquis de Sade qui épiçait ses redoutables voluptés de sacrilèges outrages. Huysmans, À rebours,1884, p. 213.
En partic. Restitution d'un acquis illicite :
2. Beaucoup de spoliateurs et trafiquants notoires (...) vinrent proposer eux-mêmes, avec force génuflexions et marques de repentir, la restitution et le dégorgement de leur trop-plein. L. Daudet, Sylla et son destin,1922, p. 243.
B.− Spécialement
1. MÉD. Évacuation des matières accumulées dans un organe, un conduit. Dégorgement des vaisseaux du placenta (Baudelocque, Art accouch.,1812, p. 216).Le dégorgement des humeurs (Ac.1835-1932).
2. ŒNOLOGIE. Action de dégorger des bouteilles de vin mousseux. Chantier de dégorgement installé dans une cave cimentée (Hamp, Champagne,1909, p. 171).
3. TECHNIQUES DIVERSES. Action de nettoyer certaines matières des impuretés qu'elles renferment. Le dégorgement des cuirs, des laines, des draps (Ac.1835-1932).
Rem. Pour ces deux derniers domaines d'emploi, la docum. atteste le synon. dégorgeage, subst. masc. Le dégorgeage à vapeur (Brunet, Matér. vinic., 1925, p. 490). On leur fait subir [aux soies] un dégorgeage complet à l'eau chaude (Wurtz, Dict. chim., t. 1, 1ervol., 1869, p. 634). Le terme est attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. Suppl. 1845, Littré, Guérin 1892, Lar. 19e-Lar. encyclop., Rob. et Quillet 1965.
Prononc. et Orth. : [degɔ ʀ ʒ əmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1548 « fait de sortir en jaillissant » desgorgement de feux (A. Mizauld ds Delb. Rec. d'apr. DG); 2. 1611 « écoulement » (Cotgr.); spéc. « embouchure de cours d'eau » le desgorgement d'un lac (ibid.); 3. 1680 « action de déboucher un tuyau » (Rich.); 4. id. méd. « évacuation des humeurs qui engorgent un organisme » (ibid.); 5. 1690 « action de débarrasser certains tissus de corps étrangers » (Fur.). Dér. du rad. de dégorger*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 12.