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* Dans l'article "DÉGARNIR,, verbe trans."
DÉGARNIR, verbe trans.
A.− Emploi trans. Faire cesser d'être garni (de quelque chose); dépouiller complètement ou partiellement de ce qui garnit. Dégarnir une terrasse des arbres qui l'ombrageaient (Ac.). Une calvitie précoce avait dégarni son front (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 34).Les premières gelées automnales dégarnissent les ceps de leurs feuilles (Menon, Lecotté, Village Fr.,t. 2, 1954, p. 84).
1. En partic.
a) ART MILIT. Retirer des troupes d'une place ou d'une position. Dégarnir le centre pour fortifier l'aile droite (Ac.) :
1. ... le gouvernement de Londres imposait à Wavell de dégarnir son corps de bataille en envoyant en Grèce une importante fraction de ses forces. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 148.
b) HORTIC. Dégarnir un arbre. En tailler les branches. Dantès alla couper l'olivier le plus fort (...), le dégarnit de ses branches (...) et en fit un levier (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 288).
c) MAR. Dégarnir un mât, une vergue. ,,Enlever les poulies, cordes, agrès de toutes sortes dont ils sont pourvus pour la manœuvre et qui constituent la garniture`` (Soé-Dup. 1906).
d) Dégarnir une chambre, une maison. En retirer les meubles. L'année étant payée, il peut dégarnir les lieux (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 373).
2. Spéc. Priver de sa garniture*. Dégarnir une chemise, une robe; dégarnir un chapeau de femme (Ac.). C'étaient des chaises garnies en paille, et je m'évertuais à les dégarnir avec mes ongles (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 166):
2. Dès le lever, ouvrez les fenêtres de la chambre, dégarnissez le lit, secouez les draps et les couvertures, ... Lar. mén.1926, p. 768.
B.− Emploi pronom.
1. Réfl. [Le suj. désigne une pers.]
a) Vieilli. Porter moins de vêtements ou des vêtements plus légers. Il s'est enrhumé pour s'être dégarni trop tôt (Ac.).
b) Se dessaisir de son argent, de ses biens. Birroteau (...) s'était dégarni en donnant son portefeuille et son argent comptant (Balzac, C. Birotteau,1837p. 223).
2. À sens passif
a) [Le suj. désigne une chose gén. dense, drue] Devenir moins fourni, moins touffu. Le gazon commençait à se dégarnir (Zola, Contes à Ninon,1864, p. 131).Vos pêchers se dégarnissent de leurs branches, se dégarnissent (Ac.1932).
P. anal. [Le suj. désigne la tête, la chevelure d'une pers. et p. méton. la pers. elle-même] Son front seul, qui commence à se dégarnir, indique qu'il a pris des ans (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 239):
3. Vous commencez à vous dégarnir, mon ami. Faites attention : vous n'avez que trente ans à peine. La calvitie vous ira très mal. Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 967.
b) [Le suj. désigne un lieu, une portion de l'espace] Se vider. Les bancs se dégarnissaient, la salle se dégarnissait peu à peu, et bientôt il n'y eut plus personne (Ac.).Il vendit les meubles du salon. Tous les appartements se dégarnirent (Flaub., MmeBovary,t. 2, 1857, p. 201).
Prononc. et Orth. : [degaʀni:ʀ], (je) dégarnis [degaʀni]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme desgarnir; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. Ca 1100 part. passé desguarnie (Roland, éd. J. Bédier, 2598). Dér. de garnir*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 48.
DÉR.
Dégarnissement, subst. masc.,rare. Action de (se) dégarnir. Le dégarnissement des tempes (Ramuz, A. Pache,1911, p. 85).Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc.dégarnissage. Même sens. S'il s'agit [d'arracher] de gros arbres, le dégarnissage du tour de la souche s'impose absolument (T. Ballu, Machines agricoles,1933, p. 27).Spéc., technol. Action de défaire le jointoiement d'une muraille. Attesté ds Littré, Lar. 19eSuppl. 1878-Lar. encyclop., Guérin 1892 et Quillet 1965. Seule transcr. ds Littré : dé-gar-ni-se-man. 1resattest. fin xiies. desgarnissemenz « ce qui est mal garni » (Evrat, Bible, Richel. 12457, fo99 rods Gdf.), attest. isolée; av. 1755 dégarnissement « action de dégarnir; résultat » (St-Sim., 232, 99 ds Littré); de dégarnir, suff. -(isse)ment1*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 321.