| DUITE, subst. fém. TISS. Longueur de fil que la navette conduit d'une lisière à l'autre dans le tissage d'une étoffe. Duite tendue, tractée; double duite; insérer, passer la duite. On obtient [dans le tissage] deux nappes [de fils] une nappe supérieure et une nappe inférieure entre lesquelles passe la trame ou duite (Araud, Ch. Thomas, Fabric. drap,1921, p. 10).Les pinces à lisière saisissent les bouts de duite dépassant sur chaque bord du tissu (Thiébaut, Fabric. tissus,1961, p. 174).− Spéc., TAPISSERIE. Double fil de chanvre utilisé pour consolider une série de nœuds horizontaux. On parvient à consolider le point, ou, en d'autres termes, les fils de laine teinte qui ont été noués sur les fils de la chaîne, en faisant usage d'un fil de chanvre double, appelé duite (Chevreul, Contraste simult.coul., 1839, p. 252). Prononc. et Orth. : [dɥit]. Ds Ac. 1694 et 1718 uniquement comme part. passé de duire1. Étymol. et Hist. 1531 tiss. (Statuts des passementiers, Anc. corpor. de Rouen, 712, Ouin-Lacroix ds R. Hist. litt. Fr., t. 10, p. 338). Part. passé fém. subst. de duire2. Bbg. Dubuc (R.). Ét. terminol. sur certains termes de text. Banque Mots. 1973, no6, p. 192. |