| ![]() ![]() ![]() ![]() DUEL2, subst. masc. GRAMM. Nombre, distinct du singulier et du pluriel, employé dans les conjugaisons et les déclinaisons de certaines langues (grec ancien, hébreu, sanscrit, etc.) pour indiquer que deux personnes, deux choses sont en cause. « Rosa, la rose », le supin, et le duel et l'aoriste (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 30).− Emploi adj. Les troisièmes personnes duelles aux autres sont les mêmes que les plurielles (Chateaubr., Voy. Amér.,1827, p. 211). Rem. On rencontre en outre l'adj. avec le sens plus gén. « Qui repose sur un principe de dualité ». La Logique de Port-Royal le dit : « le signe enferme deux idées (...) ». Théorie duelle du signe (...). C'est ce système unitaire et triple de la Renaissance qui disparaît (...) et qui est remplacé par une organisation strictement binaire (M. Foucault, Les Mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966, p. 78). Des isotopies thématiques qui manifestent la première phase de l'organisation narrative du texte et notamment l'installation de l'actant sujet duel (A.-J. Greimas, Maupassant, La Sémiotique du texte, Paris, Éd. du Seuil, 1976, p. 54). Prononc. et Orth. : Cf. duel1. Étymol. et Hist. 1570 (G. Hervet, Cité de Dieu, 279 ds Hug. : Les plus anciens Grecs avoient seullement deux nombres, le singulier et le plurier. Ceux qui sont venus après y ont adjousté le duel). Empr. au lat. impérialdualis, terme de gramm., dér. de duo (deux* et duo*). STAT. − Duel1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 243. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 043, b) 2 738; xxes. : a) 2 028, b) 855. |