| ![]() ![]() ![]() ![]() DROGUER2, verbe intrans. A.− Vx, fam. Garder la drogue sur le nez jusqu'à ce qu'on soit gagnant à la drogue (v. drogue2; cf. Will. 1831). B.− Au fig., fam., vieilli. Attendre longtemps, en perdant son temps, en s'ennuyant. Synon. faire le pied de grue, se morfondre.D'abord deux années à droguer dans Paris, à regarder, sans y toucher, les « nanans » dont nous sommes friands (Balzac, Goriot,1835, p. 121).Tout ça ne me dit pas pourquoi vous étiez là à droguer (Pourrat, Gaspard,1922, p. 134): Combien voyons-nous de petits jeunes gens qui « droguent » dans Paris pendant des années sans arriver à pouvoir insérer un article dans un journal!
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 378. − Emploi factitif. Tu te moques pas mal de moi, toi!... Me faire droguer à t'attendre! (Sardou, Rabagas,1872, II, 6, p. 67).Aussi pourquoi l'avait-on laissé droguer sur la route de Saint-Denis (Zola, Assommoir,1877, p. 458).Celui qui n'a du tout scrupule de me faire droguer (Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 129). Prononc. et Orth. : [dʀ
ɔge], (je) drogue [dʀ
ɔg]. Ds Ac. 1932. Homon. droguet avec l'imp. droguais, droguai(en)t. Étymol. et Hist. 1829 (Boiste). Dér. de drogue2*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 15. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 390. |