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DROGUERIE, subst. fém.
A.− Rare, vx. Action de droguer (v. droguer1) quelqu'un, quelque chose; son résultat.
1. Action de droguer une substance par incorporation d'une autre substance qui en modifie les propriétés, à des fins commerciales ou thérapeutiques. Est-ce frauder que d'aromatiser, alcooliser, mouiller les vins? (...) tout le monde sait que cette droguerie produit tantôt des résultats avantageux, tantôt des effets pernicieux et détestables (Proudhon, Syst. contrad. écon.,t. 1, 1846, p. 306).
2. Action de droguer ou soigner quelqu'un (en droguant ses aliments). Et puis, avais-je une piqûre de cousin, ma mère croyait voir reparaître la gale, et le soufre était de nouveau mêlé à tous mes aliments. Enfin c'était une droguerie perpétuelle (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 257).
B.− [Correspond à drogue1I]
1. Vx. Ingrédient aromatique, colorant, pharmaceutique; remède.
a) [Coll.] Un vernis du Japon empoisonnait l'air de son relent tenace de droguerie orientale (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 189).Ma sœur Flavie a dû vouloir prendre médecine sans qu'il en coûtât rien à notre droguerie (Montherl., Port-Royal,1954, p. 986).
b) Gén. au plur. Des drogueries que j'eusse pu me procurer moi-même (Las Cases, Mém. Ste-Hélène,t. 2, 1823, p. 209).La réunion des marchands de drogueries rend cette rue favorable (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 175).
2.
a) Vx. Commerce et préparation des drogues. Grosse, haute droguerie; échantillons, ustensiles de droguerie. Des huiles de la droguerie, comme néroli, huile d'aspic, huile d'amande douce, huile de cacao, huile de café, de ricin et autres (Balzac, C. Birotteau,1837p. 182).Ce produit [le sucre de canne brut] était vendu fort cher en pharmacie ou en droguerie (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 24):
Là, de vastes pièces sèches, aérées et profondes, prolongeaient en enfilade leurs cloisons garnies dans toute la hauteur de casiers à tiroirs; deux rangées de buffets massifs formaient au milieu un couloir obscur, tandis qu'au long des murailles s'alignaient des tonneaux ventrus, pleins jusqu'aux bords des substances sans nombre employées dans la droguerie : gommes-guttes, couperoses, bois de Brésil, garance, avelines et roses de Provins, jujubes et fleurs de bouillon blanc. Theuriet, La Maison des deux barbeaux,1879, p. 5.
b) P. ext. Fabrication et commerce de produits d'herboristerie, d'hygiène, de toilette, d'entretien et de ménage. Qu'on vende de la droguerie ou des mines d'or, qu'on soit Ford ou un modeste représentant, il s'agit toujours de manier les hommes (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1247).Diverses substances extraites des algues sont utilisées dans l'industrie chimique, en droguerie, ou pour la confiserie (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 169).
3. P. méton.
a) Vx. Boutique où l'on vend des drogues ou matières premières, ingrédients. Drogueries d'où s'exhale un parfum qui embaume tous les bazars (Lamart., Voy. Orient,t. 2, 1835, p. 408).
P. méton. Des droguerie et pharmacie (...) aux grosses majuscules rouges ou noires, sur des fonds déteints (Zola, Ventre Paris,1873, p. 628).
b) P. ext. Boutique où l'on vend des produits de toilette et d'entretien, éventuellement certains produits du marchand de couleurs. Ouvrir une droguerie. D'autres [produits vendus en pharmacie] se trouvent aussi dans les grandes surfaces, les drogueries, les épiceries, les parfumeries, les marchands de couleurs, etc. (Que choisir?1975, no93, p. 21).
Prononc. et Orth. : [dʀ ɔgʀi]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. 1386-87 « épices, drogues » (Archives du Nord, B 3328, fo68 ds IGLF) − 1878, Ac.; 2. 1835 « commerce des drogues » (Ac.); 3. 1835 « boutique où l'on vend des drogues » (Lamart., loc. cit.). Dér. de drogue1*; suff. -(er)ie*. Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Lew. 1960, p. 291. − Quem. Fichier.