| ![]() ![]() ![]() ![]() DRAVE2, subst. fém. Région. (Canada). Transport de troncs d'arbres flottés; p. méton. époque de l'année où il s'effectue. Synon. flottage.La voix de la grande rivière avait commencé de se faire entendre. Elle annonçait le temps de la drave (F.-A. Savard, Menaud Maître-Draveur,Montréal, Fides, 1971 [1937], p. 36):La nuit, Émilie rêve que ses frisettes sont des copeaux blonds, tout tournés, et que Gabriel les coupe avec de grands ciseaux pour les jeter dans la rivière. Ensuite, le jeune homme, sautant d'un copeau à l'autre, à l'aide d'une gaffe, se livre à la drave, sous les yeux effrayés d'Émilie.
A. Hébert, La Robe de Corail,Automne 1938 ds Le Torrent, Montréal, HMH, 1973, p. 113. − P. méton. ♦ Ensemble de troncs ainsi transportés. Au printemps, la drave recouvrait le fleuve de ses trains de bois flottés (...) que les draveurs (...) dirigeaient de méandres en méandres (Genevoix, Routes avent.,1958, p. 103). ♦ Chantier de flottage. Votre frère Égide va revenir de la drave avec deux, trois cents piastres pour le moins (Hémon, Chapdelaine,1916, p. 72). Prononc. : [dʀa:v]. Étymol. et Hist. 1909 (Dionne). Déverbal de draver*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Straka (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, no1, pp. 265-294. |