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DRAMATISER, verbe trans.
A.− CRIT. Mettre (quelque chose) dans une forme propre au drame. Dramatiser une histoire, une expérience. L'histoire de Mouchette non point dramatisée par le metteur en scène (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 200):
1. ... la pensée (...) est le grand dissolvant de l'espèce humaine. Rousseau l'a dit, Goethe l'a dramatisé dans Faust, Byron l'a poëtisé dans Manfred. Balzac, Théorie de la démarche,1833, p. 640.
B.− P. ext., usuel
1. Présenter (quelque chose) sous un aspect dramatique, violent. Dramatiser sa vie. Des amours fous, suant d'absinthe et, de temps en temps, dramatisés par des coups de couteau (Goncourt, Journal,1880, p. 67).Pourquoi dramatiser Molière? Il eut, en définitive, un beau destin (Mauriac, Trois gds hommes dev. Dieu,1947, p. 44).Qu'est-ce que cet éclairage sinistre? (...) Je reconnais là son besoin de dramatiser les situations les plus banales (Green, Malfaiteur,1955, p. 66).
[Le compl. désigne un récit, la présentation des événements] :
2. Il leur fallut détailler par le menu les événements de la matinée. Rougon fut magnifique. Il amplifia encore, orna et dramatisa le récit qu'il avait conté à sa femme. Zola, La Fortune des Rougon,1871, p. 236.
2. Accorder une importance et une gravité excessive à (quelque chose). Dramatiser un problème, une question, des besoins, son infortune. Synon. amplifier, exagérer; anton. minimiser.Bon! nous ne sommes pas des frères ennemis − ne dramatisons rien, Laurent (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 32).
[Emploi sans compl.] Allons, allons, ne dramatise pas, répondit la vieille dame (...). Il a trop bu, ça peut arriver à tous les hommes (Druon, Chute corps,1950, p. 154).
Prononc. et Orth. : [dʀamatize], (je) dramatise [dʀamati:z]. Ds Ac. 1932. Dupré 1972, p. 742 s'élève contre la tendance à écrire à l'amér. dramatizer, même pour le sens de valoriser : ,,Cependant, on n'oubliera pas qu'il évoque toujours en français, un appel à la sensibilité, alors que le verbe anglais correspondant peut n'évoquer qu'un appel à l'imagination.`` Étymol. et Hist. [1773 subst. masc. plur. les dramatisants modernes (Affiches de Province, 10 mars, p. 40 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 94)]; 1801 (Mercier, Néologie, I, p. 198 cité par Proschwitz ds St. neophilol., t. 36, p. 42 : C'est un grand poète que Shakespeare, en ce qu'il a su Dramatiser l'histoire). Dér. de drame* d'apr. le rad. du génitif gr.; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 81. Bbg. Darm. 1877, p. 217. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 108.