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* Dans l'article "-ON2,, élém. formant"
-ON2, élém. formant
Élém. entrant dans la constr. de nombreux subst. masc. appartenant aux domaines de la chim. et de la phys. nucl. où ils désignent des corps, et des industr. chim. et pharm. où ils désignent des produits synthétiques, notamment des text. artif.
I. − [-on tiré de la finale de argon; les mots constr. désignent un gaz rare; le 1erélém. est un rad. fr., du métal radioactif en -ium dont émane le gaz] CHIM., PHYS. V. radon, thoron.
Rem. Empr. à l'angl., la base gr. exprime un caractère du gaz, v. argon, krypton, néon, xénon.
II. − [-on tiré de la finale de électron] PHYS. NUCL.
A. − Forme -on, avec infl. de ion. [Les mots constr. désignent une particule élémentaire ou un corps] PHYS. ATOMIQUE, PHYS. NUCL. ET CORPUSCULAIRE.
1. [Le 1erélém. désigne une propriété de la particule]
a) [un subst. ou un adj. fr.] V. graviton, négaton, nucléon, positon.
Rem. Empr. à l'angl. formés sur le gr., v. électron, lepton, neutron, proton.
b) [un élém. formant sav.] V. hypéron (s.v. hyper-), méson, photon, tachyon.
2. [Le 1erélém. est un rad. de subst. fr. désignant l'élément radioactif en -ium dont émane la particule] V. deut(ér)on, triton3.
Forme en -ion.V. hélion, pion2.
Rem. Empr. à l'angl. formés sur le gr., v. anion, cation; à l'amér., v. audion.
B. − Forme -tron. [Les mots constr. désignent un appareil utilisateur d'électrons, un tube à vide, souvent en marque déposée; le 1erélém., arbitraire, est gr. ou fr., un élém. formant ou non] PHYS., PHYS. NUCL., ÉLECTR., ÉLECTRON. V. cistron, cyclotron, kénotron, klystron, magnétron, synchrotron, thyratron.
Rem. Les mots récents semblent formés plutôt sur la finale de cyclotron, les 2 formes -on/-tron coexistent parfois, v. positon/postron.
III. − [-(l)on tiré de la finale de nylon; les mots constr. désignent un text. synthétique, une matière plastique, un produit industr., souvent en marque déposée; le 1erélém. est fr. ou étrang.] INDUSTR. CHIM. V. dacron, fréon, orlon, perlon, tarton, téflon et aussi:
banlon, subst. masc.,,Fibre synthétique élastique`` (Pt Rob. 1977).
dralon, subst. masc.,,Fibre synthétique de fabrication allemande`` (Lexis 1975).
Rem. Il existe par exception une forme fém., v. rayonne.
IV. − Élém. pseudo-sc. V. photomaton.
Formation et Vitalité. 1. ,,De leur origine substantivale, ils [-ode et -on] gardent un statut à mi-chemin entre la dérivation suffixale et la composition, si bien que les formations créées ne dérivent pas toujours d'un nom de base selon la relation nom M nom`` (Lar. Lang. fr.). 2. L'élém. -on est très vivant dans les domaines sc. et sert à former de nouveaux termes, tous subst. masc., princ. en phys. atomique, en chim. et dans les technol. appliquées de ces disciplines. a) L'élém. -on s'ajoute à des rad. gr. (e.. dynatron); à des bases fr. (ex. capacitron); à des bases lat. (ex. ignitron); à des noms propres de savants (ex. zwitterion). -tron sert à former des néol. p. plaisant.: ,,De tous les suffixes, mon ami, le meilleur c'est tron. (...) ce petit gars de Lannemezan qui a inventé une sorte de batteur à mayonnaise géant pour fabriquer des orages. Vous savez comment il l'appelle? .... Un météotron, mon ami. C'est du génie. (...) Et souvenez-vous: tron, tron... c'est le secret de la réussite`` (R. Escarpit, Le Littératron, Paris, Flammarion, 1965, p.31). b) Les mots constr. peuvent être issus d'une troncation (ex. halon de halogène 1956). c) Les mots constr. peuvent être des créations arbitraires (ex. nylon de vynil + -on). 3. L'élém. -on a pénétré dans la lang. usuelle, notamment dans le vocab. de la publicité comm. avec des créations éphémères (ex. aspiron-balai), utilisé pour l'efficacité de sa consonance sav. Il reste très productif notamment en biochim. (ex. interféron, 1963 empr. à l'angl.).
Prononc.: [-ɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1. -on, -tron existent en minér. dès le xviiies., correspondant à la graph. -one dans les lang. qui ne connaissent pas ou qui connaissent peu la nasalisation (ex. gr. acanthicon, natron, glageon); v. les var. argentan/argenton, jaseran/jaseron. 2. En phys., plusieurs modes de formation ont convergé: en 1873, les physiciens empruntent à l'angl. le terme ion formé par Faraday sur le gr.; en 1891, Stoney crée le terme électron sur le gr. 3. En chim., un gaz rare est appelé argon sur le gr. en 1894; les termes empr. à l'angl. ont été calqués sur le gr. 4. Les trois élém. (-tron de électron, -on de ion, -on de argon) ont parfois été confondus, en raison de l'étroite dépendance entre la phys. et la chim. à la fin du xixes. et au début du xxes.; parallèlement un élém. -on continue d'exister en minér. (d'apr. Dub. Dér. 1962, pp.66-67). 5. En biol. -on fonctionne dans qq. termes, v. jordanon, linnéon, néphron, virion. Bbg. Dub. Dér. 1962, p.7, 77, 95.