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DRAC, DRAK, subst. masc.
Région. (Sud de la France), FOLKL. Esprit follet, capricieux et malfaisant. [La fée :] Ah! si nous avions été là, nous autres, de tous ces Allemands qui sont entrés en France, pas un seul ne serait sorti vivant. Nos draks, nos feux follets, les auraient conduits dans des fondrières (A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 202):
Sachez seulement que les bords de la Garonne sont hantés (...) par des fées et des nains (...) Les Dracs se montrent quelquefois dans la campagne. Ce sont de petits esprits occupés surtout à tourmenter les chevaux. France, La Vie littér.,1892, p. 76.
Spéc. (Cantal). Esprit malin, protéiforme, qui noie celui qui le chevauche lorsqu'il a pris la forme d'un cheval. Du reste, soit simplesse native, soit instinct d'avarice, il n'est pas un pâtre cévenol qui n'ait entretenu, à différentes époques de sa vie, quelque commerce secret avec Dieu ou le « Drac » [le démon] (F. Fabre, Courbezon,1862, p. 4).Son aventure préférée [à cette conteuse], c'était celle du Drac qui prend toutes les formes (...). Cette histoire vous transportait (...) sur le chemin d'Aurillac (D'Espabès, Lég. outil,1903, p. 242).
Rem. On rencontre chez Hugo le synon. drée, subst. fém. désignant plutôt un animal fantastique. À l'hydre, un peu banale, de Lerne, il [le génie moderne] substitue tous ces dragons locaux de nos légendes (...) la drée de Montlhéry (Préf. Cromw., 1827, p. 11). Le burg brave la nue (...) Les guivres, les dragons, les méduses, les drées, Grincent des dents au fond des chambres effondrées (Légende, t. 1, 1859, p. 324).
Étymol. et Hist. 1690 drac (Fur., s.v. drague); 1873 drak (A. Daudet, loc. cit.). Empr. au prov. drac (dep. ca 1140 dra « dragon, lutin » ds Brunel 1926, no32, 1; drac « dragon » début xiiies. Vie de Ste Enimie, fol. 35 ds Raynouard; v. aussi Mistral), du lat. class. draco « dragon » utilisé en lat. chrét. pour désigner le dragon de l'Apocalypse (12, 3) et le diable (Blaise). Bbg. Gsell (R.). Ét. ling. du nom du drac. B. mens. de l'Ac. Delphinale. 1959, no30.