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DOUTEUR, EUSE, subst. et adj.
A.− Littér. (Celui, celle) qui est porté à douter. Esprit douteur. Le douteur est le vrai savant; il ne doute que de lui-même et de ses interprétations, mais il croit à la science (C. Bernard, Introd. ét. méd. exp.,1865, p. 83).
Spéc. [Sur des données philos. et relig.] Douteur voltairien (Hugo, Chans. rues et bois,1865, p. 239).Siècle douteur (Lar. 19e-20e). Synon. sceptique; anton. crédule.Il [M. Sainte-Beuve] est lui-même un douteur, sincère et mélancolique, et nous ne le flétrirons pas du nom de sceptique (Sand, Quest. art et litt.,1876, p. 209):
Ces douteurs [Escobar, Voltaire] ont frayé nos routes, Et sont si grands sous le ciel bleu Qu'à cette heure, grâce à leurs doutes On peut enfin affirmer Dieu! Hugo, La Légende des siècles,t. 6, 1883, p. 253.
B.− PSYCH. Malade mental qui vit dans un doute perpétuel; est en proie à une manie d'interrogation et de vérification (cf. auto-analyste).Douteurs avides de l'approbation que leur geste sollicite spasmodiquement (Mounier, Traité caract.,1946, p. 493).
Rem. 1. Absent de l'Ac. (excepté Ac. Compl. 1842). Le fém. est peu usité. On le relève chez Céline, Mort à crédit, 1936, p. 102 : Ma mère d'abord était douteuse, elle a commencé par prétendre que j'avais bouffé des nougats. 2. On rencontre chez E. et J. Goncourt, Journal, 1882, p. 198, un sens « qui traduit le doute » : parler en termes « douteurs ».
Prononc. : [dutœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. Ca 1274 doutere (Adenet Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 2740). Dér. du rad. de douter*; suff. -eur2*, -euse*. Fréq. abs. littér. : 564. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 892, b) 809; xxes. : a) 841, b) 697.