| ![]() ![]() ![]() ![]() DOUBLÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. I.− Part. passé de doubler*. II.− Emploi adj. A.− [Avec l'idée de quantité; correspond à doubler I] Qui a été multiplié par deux. Effectifs doublés. Votre garde est doublée. Renvoyez la relève (Anouilh, Antig.,1946, p. 164). B.− [Avec l'idée d'identité, de complémentarité; correspond à doubler II] 1. [En parlant d'objets] Mis en double. Une reliure en maroquin doublé (Ac.). − Spéc. Garni d'une doublure. Elle prend sur la chaise un kimono de soie nagasaki, doublé soie, et s'y enveloppe (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 121). 2. P. anal. Qui est aussi, en même temps. − Un niais doublé d'un poltron! Car! Monsieur! Vous êtes un lâche (Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 227).« King Lear » est un grand poème doublé d'un mélodrame (Green, Journal,1944, p. 152). III.− Substantif A.− Chose, événement qui se répète deux fois de suite. 1. Domaines spéc. − BOXE. Répétition rapide du même coup. Un double du droit, du gauche. [Il] boxa souplement, et réussit de merveilleux « doublés » et même « triplés » gauche (L'Œuvre,18 mai 1941). − CHASSE. Fait de tirer deux pièces l'une à la suite de l'autre, sans prendre le temps d'épauler. Réussir un doublé. Synon. coup double.Un curieux homme ce Champion (...). Capable (...) de rater trois perdreaux de suite comme des plus sublimes doublés (Vialar, Homme de chasse,1961, p. 13): 1. Mais les deux coups ont été séparés par un intervalle si long, si insolite, qu'il est bien difficile de croire au doublé d'un chasseur...
Bernanos, Nouvelle Histoire de Mouchette,1937, p. 1279. − ESCR. Coup répété deux fois de suite en trompant la parade de contre. Maurice d'Esparvieu attaqua par des doublés et des battements de fer (France, Révolte anges,1914, p. 332). − JEUX (billard). Jouer au doublé (Ac.). En atteignant la bille seulement après avoir frappé la bande. 2. Mod., partic. dans le lang. du sp. Série de deux réussites successives. Elle [Marie-Thérèse Nadig] remportait sa deuxième médaille d'or consécutive. On n'avait plus vu ça depuis le doublé de Andy Mead, à Oslo, en 1952 (Ski français,1972, no200). B.− ORFÈVR., vieilli. Placage d'une couche d'or, d'argent ou d'un autre métal précieux. Synon. plaqué.Il y a très peu [de brunisseuses] qui sachent très bien faire le doublé d'or des tasses (Brongniart, Traité arts céram., t. 2, 1844, p. 647): 2. À plusieurs reprises, il lui vit ainsi dans les mains des objets gentils, une bague de cornaline, une paire de manches avec une petite dentelle, un de ces cœurs en doublé, des « Tâtez-y », que les filles se mettent entre les deux nénais.
Zola, L'Assommoir,1877, p. 723. Fréq. abs. littér. : 666. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 111, b) 1 230; xxes. : a) 735, b) 782. |