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DOLABRE, subst. fém.
A.− [Désigne un obj.]
1. ANTIQ. ROMAINE. Outil constitué par un long manche muni d'une double tête de métal dont un côté forme hache et l'autre un pic recourbé, et utilisé pour couper, tailler, casser et creuser. Cf. Besch. 1845, Lar. 19e-20e.
2. ARCHÉOL. Hache de guerre utilisée au Moyen Âge. Synon. doloire.J'ai vu Crécy (...) Je suis descendu au fond du vallon où les dolabres et les haches d'armes ont si rudement travaillé (Hugo, Fr. et Belg.,1885, p. 142).
3. P. ext., région. (Canada). ,,Hache de bûcheron`` (Forest. 1946).
B.− PALÉONT. [P. anal. de forme; désigne un être vivant] Genre de mollusques lamellibranches comprenant des formes fossiles du carbonifère. Les dolabres sont bombées, en ovale ou en trapèze; la valve gauche est plus grande que la droite, la charnière est armée d'une dent allongée (Nouv. Lar. ill.).
Prononc. Seule transcr. ds Littré : do-la-br'. Étymol. et Hist. 1503 (J. Lemaire de Belges, Plainte du désiré, éd. J. Stecher, t. III, p. 182). Empr. au lat. class.dolabra « outil à deux faces, servant de hache et de pic ».